KINSHASA, 12 avril (Xinhua) -- Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dénoncé samedi le massacre de 52 civils, survenu dans la nuit de vendredi à samedi par les rebelles du Mouvement du 23 mars à Goma, dans l'est du pays.
Dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, le gouvernement congolais a accusé le M23 de commettre de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire dans la partie orientale du pays.
De violents affrontements ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi dans la partie ouest de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), ont rapporté plusieurs sources locales.
Selon des témoins vivant dans les quartiers de Keshero et du Lac-Vert qui ont parlé à Xinhua, des tirs nourris et des bombardements ont été entendus à partir de 22h00, heure locale, vendredi soir, provoquant la panique au sein de la population civile. Une accalmie relative a été observée ce samedi matin.
D'après certains médias congolais, les affrontements auraient opposé les rebelles du M23, qui occupent Goma depuis janvier 2025, à des éléments armés assimilés aux milices d'autodéfense "Wazalendo" et aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Dans un communiqué diffusé sur les ondes de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC)/antenne de Goma, les responsables de la rébellion ont accusé la coalition entre FARDC et le "Wazalendo" d'avoir attaqué plusieurs de leurs positions dans la nuit.
Depuis sa prise de contrôle de la ville de Goma fin janvier 2025, le M23 a mis en place une administration, tandis que les combats se poursuivent dans d'autres zones stratégiques du Nord-Kivu.
Environ un million de personnes, dont quelque 400 000 enfants, ont été déplacées depuis la fin janvier 2025 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, à l'est de la RDC où, selon les Nations Unies, les combats font rage entre les FARDC et différents groupes armés. Fin

