BEIJING, 20 novembre (Xinhua) -- Le chalom, panier en bambou traditionnel thaïlandais, est devenu le logo de la réunion de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) de cette année, exprimant ainsi le souhait de tresser ensemble les forces des membres de l'APEC pour surmonter les vents contraires actuels tant géopolitiques qu'économiques.
Dans un contexte de défis mondiaux d'une gravité sans précédent depuis des décennies, le 17e sommet du Groupe des 20 (G20) à Bali, en Indonésie, et la 29e réunion des dirigeants économiques de l'APEC à Bangkok, en Thaïlande, ont réuni des dirigeants du monde entier dans deux pays asiatiques, ouvrant ainsi la voie à un "moment asiatique" dans la gouvernance mondiale.
Au cours de son premier voyage à l'étranger depuis la clôture du 20e Congrès national du Parti communiste chinois, le président chinois Xi Jinping a participé aux deux réunions et pris part à plus de 30 événements en six jours. Cela a envoyé un message retentissant sur la promotion du développement mondial et la direction de la gouvernance mondiale, démontrant le rôle de la Chine en tant que grand pays rationnel, confiant et responsable.
SOLIDARITE ET DETERMINATION
Dans une déclaration adoptée à la fin du sommet du G20 à Bali, les dirigeants du G20 ont affirmé qu'ils assumaient collectivement des responsabilités et que leur coopération était nécessaire pour la reprise économique mondiale, la réponse aux défis mondiaux et l'établissement de bases d'une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive.
Trois jours plus tard, les dirigeants des économies de l'APEC ont eux aussi publié une déclaration, s'engageant à ce que la coopération de l'APEC contribue à des solutions pragmatiques aux défis communs ainsi qu'à compléter les efforts mondiaux tels que le Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies.
La solidarité et la détermination démontrées dans ces deux documents résonnent avec l'appel de la Chine à la coopération internationale pour relever les défis mondiaux et avec son engagement à renforcer la stabilité et la prospérité du monde.
Dans le discours qu'il a prononcé au sommet du G20, M. Xi a appelé les membres du groupe à rester solidaires face à toutes sortes de risques et défis, à se donner la main et à élever la coopération gagnant-gagnant à un nouveau niveau.
Herman Tiu Laurel, fondateur du groupe de réflexion Philippine-BRICS Strategic Studies basé à Manille, a dit comprendre l'appel de M. Xi pour que l'Asie-Pacifique suive "une voie de développement pacifique", "une voie d'ouverture et d'inclusion" et "une voie de solidarité", ce qui est exactement le modèle pratiqué par le gouvernement chinois.
Ces expériences majeures constituent une base solide pour les différentes parties afin de promouvoir le dialogue et la coopération, de défendre la solidarité et de relever les défis, a-t-il déclaré.
ACTIONS CONJOINTES POUR LA SECURITE MONDIALE
Le monde est confronté à des menaces croissantes en matière de sécurité mondiale, avec notamment l'aggravation des crises alimentaires et sécuritaires, des efforts croissants pour former des blocs politiques et attiser les confrontations, une montée du protectionnisme et de l'isolationnisme, une résurgence des mentalités obsolètes de la Guerre froide, et des sanctions arbitraires qui ont gravement perturbé les efforts de coopération internationale visant à relancer l'économie.
Face à un tel contexte, M. Xi a souligné que le développement mondial était impossible sans un environnement international pacifique et stable.
Les propos du président chinois ont été repris par certains experts étrangers, qui ont déclaré que le consensus sur la coopération atteint lors du sommet du G20 avait considérablement renforcé la confiance mondiale pour surmonter les crises actuelles et progresser collectivement vers un avenir commun plus radieux.
"Comme l'a souligné à juste titre la Chine, une approche mondiale coordonnée des problèmes mondiaux est indispensable", a indiqué Selçuk Colakoglu, directeur du Centre turc d'études sur l'Asie-Pacifique.
"Des stratégies mondiales appropriées sont nécessaires pour stimuler le développement et renforcer la coopération en matière de réduction de la pauvreté, de réponse à la pandémie et de développement vert", a déclaré l'expert.
Lors du sommet des PDG de l'APEC, M. Xi a souligné que toute tentative pour bloquer ou rompre les chaînes industrielles et d'approvisionnement construites en Asie-Pacifique au fil des années ne pourrait que conduire la coopération économique régionale dans l'impasse.
La promesse de la Chine de travailler avec d'autres pays de la région Asie-Pacifique dans le but de stabiliser les chaînes d'approvisionnement est "rassurante", et rend futiles les discours occidentaux sur le "découplage", a quant à lui noté Azman Ujang, ancien président de l'agence de presse nationale malaisienne Bernama et président honoraire de Malaysia-China Insight.
POUR UN DEVELOPPEMENT COMMUN
Le développement mondial a été ébranlé par la pandémie, les divisions géopolitiques croissantes et la montée du protectionnisme et de l'unilatéralisme.
Au cours de la première session du sommet du G20 à Bali, M. Xi a présenté une proposition en trois points, soulignant la nécessité de rendre le développement mondial plus inclusif, bénéfique pour tous et plus résilient.
Le chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung, un projet historique lancé dans le cadre de l'Initiative "la Ceinture et la Route", est un exemple frappant de la façon dont la Chine honore ses engagements en matière de développement commun. Grâce aux technologies chinoises, une fois mis en service, ce service de train à grande vitesse permettra d'accélérer et d'améliorer la mobilité des personnes et des marchandises, de renforcer la compétitivité globale de l'Indonésie et d'alimenter de nouveaux moteurs de croissance économique à Jakarta et à Bandung.
"La coopération, l'innovation et les bénéfices mutuels sont au coeur des pratiques réussies et de l'esprit de la construction du chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung", a indiqué Dwiyana Slamet Riyadi, président-directeur du consortium de coentreprises qui gère la ligne ferroviaire.
Pendant des décennies, la Chine a prêté main forte aux pays en développement, en particulier ceux d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, par le biais d'investissements, d'infrastructures et d'aide à la formation professionnelle et à l'éducation.
Fernando Reyes Matta, ancien ambassadeur du Chili en Chine et directeur du Centre d'études latino-américaines sur la Chine de l'Université Andrés Bello du Chili, a déclaré que pour être en phase avec le 21e siècle, il était "vital d'envisager l'intégration de divers projets de développement à la coexistence pacifique". Fin