(Xinhua/Li Yibo)
XI'AN, 18 novembre (Xinhua) -- Après 15 années passées à Xi'an, capitale de la province chinoise du Shaanxi (nord-ouest), Philippe Emmanuel Cousté, un Français de 38 ans, a eu la certitude d'avoir fait le bon choix en s'installant ici, où il a réalisé son rêve en tant que jeune héritier de la médecine traditionnelle chinoise (MTC).
Né dans la ville de Pau, dans le sud-ouest de la France, M. Cousté a grandi en écoutant les termes médicaux. "Mon grand-père était un médecin qui a secouru les blessés pendant la Seconde Guerre mondiale et ma grand-mère était pharmacienne. Tous deux s'intéressaient à la MTC, ce qui m'a influencé sans que je m'en rende compte pendant toute mon enfance et par la suite", se souvient M. Cousté.
Bien qu'il n'ait qu'une connaissance limitée de la langue chinoise, M. Cousté a suivi sa curiosité et a pris une décision audacieuse en 2007 : venir en Chine et participer à un projet d'échange.
A l'époque, le choix de traverser le continent et de poursuivre ses études dans l'ancienne ville de Xi'an semblait être un hasard. Mais lorsqu'il revient sur cette expérience plus de dix ans plus tard, il pense que "c'était un peu comme le destin".
Pendant ses études à Xi'an, il a rencontré Ji Yunxuan, une jeune Chinoise qui est devenue sa femme plus tard. Par coïncidence, le père de Mme Ji est un médecin spécialisé de MTC. "Son aide a mis mon rêve à portée de main. J'ai appris la MTC en partant de zéro, comme les quatre méthodes de diagnostic, à savoir regarder, écouter, interroger et tâter le pouls", a indiqué M. Cousté.
Aujourd'hui, M. Cousté et sa femme travaillent dans un musée de la MTC dans l'arrondissement de Gaoling à Xi'an. Ce musée a été ouvert en 2019 et a reçu des dizaines de milliers de visites, notamment des étudiants et des entrepreneurs du pays et de l'étranger, explique le couple.
En entrant dans le musée, nous pouvons facilement remarquer l'odeur parfumée des herbes. Des spécimens d'herbes médicinales chinoises sont soigneusement rassemblés et disposés avec des prescriptions en chinois, en français et en anglais.
Parmi les collections, plusieurs objets ayant parcouru des milliers de kilomètres depuis la France attirent souvent le regard des visiteurs. Des cartes des points d'acupuncture avec des termes français sont accrochées au mur et un pot en céramique blanche décoré de motifs traditionnels est bien conservé dans la vitrine.
"Mon grand-père a appris l'acupuncture tout seul chez lui et il m'a donné ces cartes quand je suis venu en Chine, et ma grand-mère utilisait les plantes médicinales dans le pot pour soigner les patients atteints de maladies rhumatismales", a déclaré M. Cousté.
"Ils sont des témoignages de l'intégration de la médecine occidentale et chinoise. Je veux maintenant perpétuer leur passion", a-t-il ajouté.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a déployé des efforts constants pour promouvoir la MTC. Selon l'Administration nationale de la médecine traditionnelle chinoise, la MTC a été appliquée pour traiter les maladies dans 196 pays et régions. La Chine collaborera avec les pays situés le long de "la Ceinture et la Route" pour construire 30 centres de MTC à l'étranger d'ici 2025.
"Nous avons constaté qu'un nombre croissant d'étudiants étrangers sont attirés par la Chine pour en apprendre davantage sur la MTC. Ma famille m'a également dit que les livres sur la MTC traduits en français se trouvent dans de plus en plus de librairies en France", a poursuivi M. Cousté, qui suit également des cours de MTC en ligne donnés par un professeur français sur Youtube.
Son objectif de toujours est de faire connaître la MTC à un plus grand nombre de personnes dans le monde et de les guérir. "Pau et Xi'an ont noué des liens de jumelage et Xi'an est devenue ma deuxième maison. J'ai accepté une invitation de ma ville natale pour donner des cours aux personnes intéressées par la MTC en France afin de partager son attrait avec d'autres", a déclaré M. Cousté. Fin