LONDRES, 12 avril (Xinhua) -- Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est excusé mardi après avoir été condamné à une amende par la police londonienne pour avoir participé à des fêtes enfreignant les règles anti-COVID pendant le confinement, mais a déclaré qu'il ne démissionnerait pas pour autant.
"Permettez-moi de vous dire d'emblée que j'ai payé l'amende, et que je présente à nouveau des excuses complètes", a indiqué M. Johnson dans une interview télévisée.
Un peu plus tôt mardi, la police a déclaré avoir infligé 30 autres amendes pour violation des règles de confinement destinées à lutter contre le coronavirus au cours de divers rassemblements dans les bureaux et la résidence de M. Johnson à Downing Street. Les 20 premières amendes de ce type ont été émises fin mars.
M. Johnson a confirmé que son amende était liée à "un événement organisé à Downing Street le 19 juin 2020". Son épouse Carrie Johnson et le chancelier de l'Echiquier Rishi Sunak ont également reçu des amendes.
"En toute honnêteté, à ce moment-là, il ne m'était pas venu à l'esprit que cela pouvait être une violation des règles. Mais la police a conclu le contraire, et je respecte bien sûr pleinement le résultat de l'enquête", a-t-il affirmé.
M. Johnson devient ainsi le premier PM britannique en exercice à être sanctionné pour avoir enfreint la loi.
Interrogé sur la possibilité qu'il démissionne à la suite de cette amende, le Premier ministre a déclaré : "Je veux pouvoir continuer à remplir le mandat qui m'a été confié, ainsi qu'à m'attaquer aux problèmes auxquels le pays est confronté en ce moment".
Les fêtes organisées à Downing Street en 2020 et 2021 ont enragé le public britannique, à qui il a été demandé de se conformer à des restrictions sévères pour lutter contre le coronavirus pendant de nombreux mois pour freiner la propagation de la COVID-19.
Le poste de M. Johnson a été très fragilisé par la révélation de ces rassemblements illicites, des partis d'opposition et même des membres de son propre propre parti conservateur l'ayant appelé à démissionner.
Mardi, l'annonce de la police a suscité de nouveaux appels à sa démission. Fin