OUAGADOUGOU, 23 août (Xinhua) -- Le dossier de la répression de l'insurrection populaire au Burkina Faso en 2014, qui a chassé du pouvoir l'ancien président Blaise Compaoré et qui a fait une trentaine de morts, est fin prêt, et le procès reprendra bientôt avec à la barre une trentaine de membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, a annoncé lundi la Haute cour de justice du pays.
"Le dossier est suffisamment avancé. Il est en état d'être jugé. Il reste à fixer la date", a déclaré ce lundi le procureur général près la Haute cour de justice, Dama Ouali, à l'issue d'une séance de travail avec le ministre en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré.
"Je suis venu m'enquérir de l'état d'avancement du dossier des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, qui, de notre point de vue, doivent êtres traité par la justice, afin que les responsabilités soient situées", a déclaré pour sa part le ministre.
Ouvert en mai 2017, devant la Haute cour de justice, le procès avait été suspendu pour des questions de conformité.
L'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao et les membres de son gouvernement sont accusés d'avoir pris, au cours du conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014, une réquisition complémentaire spéciale faisant appel à l'armée pour maintenir l'ordre avec usage d'armes à feu, au moment où des milliers de personnes réclamaient le départ de Blaise Compaoré.
Les ministres qui ont participé à cette réunion sont poursuivis pour "complicité d'homicide volontaire" et "coups et blessures volontaires".
Blaise Compaoré et certains de ses ministres ayant fui le pays ne sont pas revenus depuis 2014, alors que Luc Adolphe Tiao et plusieurs ministres sont rentrés pour affronter la justice. Fin
