France/présidentielle : les deux finalistes tentent de mobiliser l'électorat de gauche et les abstentionnistes (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-04-15 à 05:53

PARIS, 14 avril (Xinhua) -- A dix jours du second tour de l'élection présidentielle en France, les deux candidats finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, multiplient les déplacements et égrènent de nouvelles propositions en vue de convaincre les abstentionnistes et séduire l'électorat de gauche.

M. Macron occupe le terrain depuis l'annonce des résultats du premier tour le dimanche 10 avril, en multipliant les déplacements, jusque dans des zones favorables à l'extrême droite, ont fait remarquer des observateurs, notant que ce dynamisme du président sortant tranche avec sa campagne à minima (peu de déplacements) au premier tour, en raison de la situation en Ukraine et s'explique par un écart très étroit dans les intentions de vote avec sa rivale Marine Le Pen.

Selon un sondage de l'institut Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, Emmanuel Macron est crédité de 53% des intentions de vote au second tour contre 47% pour Marine Le Pen. L'institut Ifop-Fiducial estime également que le taux d'abstention au second tour des électeurs du candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sera de 41%, de 33% pour les électeurs du candidat des écologistes Yannick Jadot et de 29% pour ceux de la candidate des Républicains Valérie Pécresse.

"Ce second tour n'est pas joué, cette élection est encore très ouverte, et Marine Le Pen peut gagner", a alerté, Edouard Philippe, ancien Premier ministre et membre de la mouvance présidentielle. "Le résultat est incertain, la France va jouer son destin", s'est également inquiété Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris et soutien d'Emmanuel Macron.

Le président sortant a décidé d'aller à la rencontre des Français pour faire prévaloir sa candidature. Sa cible : les abstentionnistes (26,31% au premier tour) et l'électorat de gauche, notamment celui de Jean-Luc Mélenchon, qui est arrivé troisième avec 22% des voix.

M. Macron a ainsi annoncé plusieurs mesures sociales et écologiques pour séduire l'électorat de gauche. "Dès cet été, j'augmenterai les retraites de 4%, et nous passerons le minimum retraite à 1100 euros par mois", a-t-il annoncé. Il cite désormais la "planification écologique" proposée par Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que la proposition de Yannick Jadot sur les "sujets d'économie circulaire".

De son côté, Mme Le Pen tente aussi de mobiliser le maximum d'électeurs de gauche et de convaincre les abstentionnistes.

Pour y parvenir, la candidate du Rassemblement national (RN) fait de la défense du pouvoir d'achat son thème favori dans cette campagne de l'entre-deux-tour. Elle annonce en réponse à l'inflation, une TVA à 0% (au lieu de 5,5%) sur une centaine de produits dits essentiels ou de première nécessité. La candidate du RN propose également la réduction du taux de TVA de 19,6 à 5,5% sur l'électricité, le gaz, les carburants et le fioul et la suppression de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans.

Pour mobiliser le maximum d'électeurs au second tour, "Marine Le Pen parle de pouvoir d'achat et pas de sujets qui fâchent comme l'immigration", a expliqué sur BFMTV, l'éditorialiste politique Christophe Barbier. Outre cette stratégie axée sur la défense du pouvoir d'achat, Mme Le Pen veut faire de cette campagne de l'entre-deux-tour, une sorte de "référendum anti-Macron", estiment plusieurs analystes.

"Ce qui se jouera, ce ne sera pas un vote de circonstance, mais un choix de société et de civilisation", a-t-elle déclaré, après l'annonce des résultats du premier tour. Elle s'est définie, lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais lundi dernier, comme la candidate de "la France des oubliés", en opposition à son rival Emmanuel Macron qu'elle a décrit comme le président de "l'injustice et du saccage social".

Emmanuel Macron est arrivé en tête au premier tour avec 27,85 % des suffrages exprimés contre 23,15% pour Marine Le Pen. Fin

 
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France/présidentielle : les deux finalistes tentent de mobiliser l'électorat de gauche et les abstentionnistes (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2022-04-15 à 05:53

PARIS, 14 avril (Xinhua) -- A dix jours du second tour de l'élection présidentielle en France, les deux candidats finalistes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, multiplient les déplacements et égrènent de nouvelles propositions en vue de convaincre les abstentionnistes et séduire l'électorat de gauche.

M. Macron occupe le terrain depuis l'annonce des résultats du premier tour le dimanche 10 avril, en multipliant les déplacements, jusque dans des zones favorables à l'extrême droite, ont fait remarquer des observateurs, notant que ce dynamisme du président sortant tranche avec sa campagne à minima (peu de déplacements) au premier tour, en raison de la situation en Ukraine et s'explique par un écart très étroit dans les intentions de vote avec sa rivale Marine Le Pen.

Selon un sondage de l'institut Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, Emmanuel Macron est crédité de 53% des intentions de vote au second tour contre 47% pour Marine Le Pen. L'institut Ifop-Fiducial estime également que le taux d'abstention au second tour des électeurs du candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sera de 41%, de 33% pour les électeurs du candidat des écologistes Yannick Jadot et de 29% pour ceux de la candidate des Républicains Valérie Pécresse.

"Ce second tour n'est pas joué, cette élection est encore très ouverte, et Marine Le Pen peut gagner", a alerté, Edouard Philippe, ancien Premier ministre et membre de la mouvance présidentielle. "Le résultat est incertain, la France va jouer son destin", s'est également inquiété Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris et soutien d'Emmanuel Macron.

Le président sortant a décidé d'aller à la rencontre des Français pour faire prévaloir sa candidature. Sa cible : les abstentionnistes (26,31% au premier tour) et l'électorat de gauche, notamment celui de Jean-Luc Mélenchon, qui est arrivé troisième avec 22% des voix.

M. Macron a ainsi annoncé plusieurs mesures sociales et écologiques pour séduire l'électorat de gauche. "Dès cet été, j'augmenterai les retraites de 4%, et nous passerons le minimum retraite à 1100 euros par mois", a-t-il annoncé. Il cite désormais la "planification écologique" proposée par Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que la proposition de Yannick Jadot sur les "sujets d'économie circulaire".

De son côté, Mme Le Pen tente aussi de mobiliser le maximum d'électeurs de gauche et de convaincre les abstentionnistes.

Pour y parvenir, la candidate du Rassemblement national (RN) fait de la défense du pouvoir d'achat son thème favori dans cette campagne de l'entre-deux-tour. Elle annonce en réponse à l'inflation, une TVA à 0% (au lieu de 5,5%) sur une centaine de produits dits essentiels ou de première nécessité. La candidate du RN propose également la réduction du taux de TVA de 19,6 à 5,5% sur l'électricité, le gaz, les carburants et le fioul et la suppression de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans.

Pour mobiliser le maximum d'électeurs au second tour, "Marine Le Pen parle de pouvoir d'achat et pas de sujets qui fâchent comme l'immigration", a expliqué sur BFMTV, l'éditorialiste politique Christophe Barbier. Outre cette stratégie axée sur la défense du pouvoir d'achat, Mme Le Pen veut faire de cette campagne de l'entre-deux-tour, une sorte de "référendum anti-Macron", estiment plusieurs analystes.

"Ce qui se jouera, ce ne sera pas un vote de circonstance, mais un choix de société et de civilisation", a-t-elle déclaré, après l'annonce des résultats du premier tour. Elle s'est définie, lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais lundi dernier, comme la candidate de "la France des oubliés", en opposition à son rival Emmanuel Macron qu'elle a décrit comme le président de "l'injustice et du saccage social".

Emmanuel Macron est arrivé en tête au premier tour avec 27,85 % des suffrages exprimés contre 23,15% pour Marine Le Pen. Fin

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