Une jeune artiste française fascinée par la porcelaine de Jingdezhen

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-10-26 à 11:01

NANCHANG, 26 octobre (Xinhua) -- L'artiste française Camille Kami n'a pas cessé de déménager entre les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. En 2015, elle est venue à Jingdezhen et a décidé d'y rester en raison de sa fascination pour la porcelaine.

Jingdezhen, petite ville de la province montagneuse du Jiangxi, dans l'est de la Chine, est connue comme étant la capitale de la porcelaine de la Chine.

Les porcelaines de Jingdezhen sont exportées à l'étranger via des passages maritimes de l'ancienne route de la soie et sont très demandées dans les pays européens. Ce qui a ouvert la voie aux échanges culturels et économiques entre l'Orient et l'Occident.

Née dans le sud de la France, Camille parle maintenant couramment le chinois et a créé deux ateliers à Jingdezhen. Aux grandes métropoles telles que Beijing ou Shanghai, elle préfère Jingdezhen, car cette ville est pour elle source d'inspiration.

"Il a toujours été difficile pour moi de rester deux ans au même endroit, mais pour Jingdezhen, c'est totalement différent", explique Camille. "Je suis venue ici plusieurs fois avant de m'y installer, et chaque fois que je pars, c'est comme si quelque chose de puissant m'incitait à revenir."

Après s'être installée à Jingdezhen, la jeune artiste est devenue une habituée du studio d'un artiste local dont la famille travaille la porcelaine depuis des générations. Au début, en raison de la barrière de la langue, ce maître de la céramique n'a pas pu lui expliquer comment ces belles porcelaines étaient fabriquées. Au fil du temps, Camille a pu communiquer en chinois et le maître a commencé à lui enseigner le savoir-faire qui fait le charme de la culture traditionnelle chinoise.

"Cet artiste, qui est potier depuis l'âge de 13 ans, possède des compétences uniques que j'admire", affirme-t-elle.

L'inspiration surgit souvent durant ses échanges avec les potiers locaux. Camille a réalisé une sculpture en porcelaine d'une femme pieds nus. "Elle devrait porter des chaussures", lui a dit un potier local. Mais pour Camille, la sculpture lui rappelle des souvenirs, quand elle courait sans chaussures dans la cour en été, et elle pensait qu'il était logique de faire une sculpture pieds nus.

"Ici, une poignée d'argile peut devenir un conte de fées et une autre des oiseaux ou des animaux. Mes oeuvres peuvent être comprises par les clients du monde entier sans trop d'explications", explique-t-elle.

En six ans, Camille a créé deux studios. Elle aime le thé, lire et faire de la moto quand elle a des moments de libre.

Le gouvernement de Jingdezhen a intensifié ses efforts pour stimuler le développement de la ville, comme le réaménagement des anciennes usines, la construction de bases culturelles et de sites touristiques, et la mise en place de centres d'échanges culturels.

La fabrication de la céramique de Jingdezhen remonte à plus de 1.800 ans. Des fours officiels et royaux ont poussé ses techniques de fabrication de porcelaine au plus haut niveau de l'histoire.

Aujourd'hui, la ville compte plus de 8.300 entreprises de céramique et plus de 9.800 céramistes indépendants, et environ un dixième de sa population travaille dans des entreprises du secteur.

 
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Une jeune artiste française fascinée par la porcelaine de Jingdezhen

French.xinhuanet.com | Publié le 2021-10-26 à 11:01

NANCHANG, 26 octobre (Xinhua) -- L'artiste française Camille Kami n'a pas cessé de déménager entre les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. En 2015, elle est venue à Jingdezhen et a décidé d'y rester en raison de sa fascination pour la porcelaine.

Jingdezhen, petite ville de la province montagneuse du Jiangxi, dans l'est de la Chine, est connue comme étant la capitale de la porcelaine de la Chine.

Les porcelaines de Jingdezhen sont exportées à l'étranger via des passages maritimes de l'ancienne route de la soie et sont très demandées dans les pays européens. Ce qui a ouvert la voie aux échanges culturels et économiques entre l'Orient et l'Occident.

Née dans le sud de la France, Camille parle maintenant couramment le chinois et a créé deux ateliers à Jingdezhen. Aux grandes métropoles telles que Beijing ou Shanghai, elle préfère Jingdezhen, car cette ville est pour elle source d'inspiration.

"Il a toujours été difficile pour moi de rester deux ans au même endroit, mais pour Jingdezhen, c'est totalement différent", explique Camille. "Je suis venue ici plusieurs fois avant de m'y installer, et chaque fois que je pars, c'est comme si quelque chose de puissant m'incitait à revenir."

Après s'être installée à Jingdezhen, la jeune artiste est devenue une habituée du studio d'un artiste local dont la famille travaille la porcelaine depuis des générations. Au début, en raison de la barrière de la langue, ce maître de la céramique n'a pas pu lui expliquer comment ces belles porcelaines étaient fabriquées. Au fil du temps, Camille a pu communiquer en chinois et le maître a commencé à lui enseigner le savoir-faire qui fait le charme de la culture traditionnelle chinoise.

"Cet artiste, qui est potier depuis l'âge de 13 ans, possède des compétences uniques que j'admire", affirme-t-elle.

L'inspiration surgit souvent durant ses échanges avec les potiers locaux. Camille a réalisé une sculpture en porcelaine d'une femme pieds nus. "Elle devrait porter des chaussures", lui a dit un potier local. Mais pour Camille, la sculpture lui rappelle des souvenirs, quand elle courait sans chaussures dans la cour en été, et elle pensait qu'il était logique de faire une sculpture pieds nus.

"Ici, une poignée d'argile peut devenir un conte de fées et une autre des oiseaux ou des animaux. Mes oeuvres peuvent être comprises par les clients du monde entier sans trop d'explications", explique-t-elle.

En six ans, Camille a créé deux studios. Elle aime le thé, lire et faire de la moto quand elle a des moments de libre.

Le gouvernement de Jingdezhen a intensifié ses efforts pour stimuler le développement de la ville, comme le réaménagement des anciennes usines, la construction de bases culturelles et de sites touristiques, et la mise en place de centres d'échanges culturels.

La fabrication de la céramique de Jingdezhen remonte à plus de 1.800 ans. Des fours officiels et royaux ont poussé ses techniques de fabrication de porcelaine au plus haut niveau de l'histoire.

Aujourd'hui, la ville compte plus de 8.300 entreprises de céramique et plus de 9.800 céramistes indépendants, et environ un dixième de sa population travaille dans des entreprises du secteur.

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