ADEN (Yémen), 30 décembre (Xinhua) -- Quatre membres du Conseil de direction présidentiel (CDP) du Yémen, dont le chef du Conseil de transition du Sud (CTS), ont rejeté mardi ce qu'ils ont qualifié de "décisions unilatérales et illégales" prises par le président du CDP, Rachad al-Alimi, avertissant que de telles mesures pourraient déstabiliser davantage le pays.
Plus tôt dans la journée, M. Alimi avait décrété l'état d'urgence dans tout le pays pour une durée de 90 jours, invoquant la nécessité de préserver la sécurité nationale et de maintenir l'ordre public. Il avait également annulé un pacte de sécurité avec les Emirats arabes unis (EAU) et ordonné le retrait des forces émiraties du Yémen dans les 24 heures.
Dans une déclaration commune, les quatre membres du Conseil de direction présidentiel ont jugé que cette instance était une autorité collective dont les décisions doivent être prises par consensus ou à la majorité des voix, soulignant que les actions unilatérales en matière de souveraineté et de sécurité "n'ont aucun fondement juridique et constitutionnel".
Ils ont également réaffirmé l'engagement du Yémen envers la coalition anti-Houthis, décrivant les EAU comme un "partenaire clé" dans la lutte contre les Houthis et le soutien à la sécurité régionale et maritime.
Leur déclaration a mis en garde contre l'utilisation des institutions étatiques pour régler les différends politiques, appelant à un retour au partenariat, au leadership collectif et au consensus afin d'éviter une nouvelle détérioration de la situation politique et sécuritaire. Fin
