SEOUL, 20 décembre (Xinhua) -- L'ancien président sud-coréen destitué Yoon Suk-yeol a comparu samedi devant une équipe de procureurs spéciaux pour être interrogé en tant que suspect dans une affaire de corruption impliquant son épouse, Kim Keon-hee.
M. Yoon, extrait d'un centre de détention, est arrivé dans un convoi de véhicules vers 9h30 heure locale (0h30 GMT) au bureau de Séoul du procureur spécial Min Joong-ki, qui mène une enquête sur les allégations de corruption impliquant l'ancien couple présidentiel.
Il s'agit de son premier interrogatoire dans le cadre de ces accusations de corruption depuis le lancement de l'enquête des procureurs indépendants le 2 juillet. Celle-ci devrait s'achever le 28 décembre.
La décision concernant l'épouse de M. Yoon doit être rendue le 28 janvier prochain. Le procureur spécial a requis une peine de 15 ans de prison pour Mme Kim, qui se trouve dans un centre de détention depuis le mois d'août.
M. Yoon a été désigné comme complice dans les accusations visant son épouse, qui aurait bénéficié gratuitement de sondages d'opinion d'une valeur de 270 millions de wons (plus de 180.000 dollars) et reçu un tableau d'une valeur de 140 millions de wons (plus de 94.000 dollars) à titre de pots-de-vin.
Il est également accusé d'avoir divulgué de fausses informations sur son épouse lors du débat public en tant que candidat à la présidence fin 2021.
L'ex-président déchu devrait être interrogé sur son implication présumée dans les accusations visant son épouse, laquelle a reçu des cadeaux coûteux en échange de trafic d'influence dans des affaires personnelles et pour des faveurs commerciales.
La Cour constitutionnelle a validé le 4 avril dernier une motion visant à destituer M. Yoon pour sa tentative ratée d'instaurer la loi martiale en décembre 2024, le démettant ainsi officiellement de ses fonctions. Il a ensuite été inculpé et placé en détention le 26 janvier dernier en tant que meneur présumé de l'insurrection. Fin
