TEHERAN, 30 novembre (Xinhua) -- Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a condamné dimanche la déclaration du président américain Donald Trump selon laquelle l'espace aérien autour du Venezuela devrait être considéré comme fermé.
Cette mesure constitue une violation flagrante des normes internationales et des règles fondamentales du droit international, notamment celles régissant le transport aérien international, a déclaré M. Baghaï dans un communiqué.
Elle s'inscrit dans le cadre des "actions provocatrices et illégales" menées actuellement par Washington contre la souveraineté et l'intégrité territoriale du Venezuela, a-t-il ajouté, dénonçant cette décision comme un "acte arbitraire et une menace sans précédent" pour la sûreté et la sécurité de l'aviation internationale.
Samedi, M. Trump a déclaré que l'espace aérien au-dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme fermé "dans son intégralité".
"A toutes les compagnies aériennes, tous les pilotes, tous les trafiquants de drogue et tous les trafiquants d'êtres humains, veuillez considérer que L'ESPACE AERIEN AU-DESSUS ET AUTOUR DU VENEZUELA EST FERME DANS SON INTEGRALITE", a écrit M. Trump dans un message publié sur son réseau social Truth Social sans fournir davantage d’explications.
Depuis début septembre, les Etats-Unis ont mené plus de 20 frappes militaires contre des navires soupçonnés de transporter de la drogue dans les Caraïbes et l'est de l'océan Pacifique, tuant plus de 80 personnes.
La présence militaire américaine dans les Caraïbes a été encore renforcée à la mi-novembre avec le déploiement de l'USS Gerald R. Ford, un important porte-avions, à un niveau jamais vu depuis au moins trois décennies.
Dans son discours de Thanksgiving adressé aux troupes américaines jeudi soir, Trump a laissé entendre que les Etats-Unis pourraient "très bientôt" mener une action terrestre contre les réseaux de trafic de drogue au Venezuela, qu'il accuse d'avoir des liens avec le gouvernement vénézuélien.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a nié toute implication dans le trafic de drogue, accusant les Etats-Unis de "fabriquer" un prétexte pour imposer un changement de régime au Venezuela. Fin
