(Xinhua/Chen Wei)
JOHANNESBURG, 22 novembre (Xinhua) -- Le sommet du Groupe des 20 (G20) s'est ouvert samedi à Johannesburg, marquant la première tenue de cet événement en Afrique.
Placé sous le thème "Solidarité, égalité et durabilité", cet événement de deux jours constitue un moment charnière pour l'Afrique, qui cherche à rehausser son rôle dans la gouvernance mondiale et à faire progresser des priorités de développement partagées par le Sud global.
"Le G20 met l'accent sur la valeur et la pertinence du multilatéralisme. Il reconnaît que les défis auxquels nous sommes tous confrontés ne peuvent être résolus que par la coopération, la collaboration et le partenariat", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans son discours inaugural.
"L'adoption de la déclaration du sommet envoie un signal important au monde : le multilatéralisme peut et doit produire des résultats", a affirmé M. Ramaphosa. "Cela indique au monde qu'en tant que dirigeants du G20, nous resterons fermement attachés à notre engagement solennel à ne laisser personne, aucune communauté et aucun pays, de côté."
Depuis qu'elle a assumé la présidence du G20 l'année dernière, l'Afrique du Sud a centré l'agenda sur des questions cruciales pour les pays en développement. Ses quatre domaines prioritaires sont le renforcement de la résilience et de la réponse aux catastrophes, la promotion de la soutenabilité de la dette pour les pays à faible revenu, la mobilisation de financements pour une transition énergétique juste, et l'exploitation des minéraux critiques pour une croissance inclusive et durable.
"En tant que membre fondateur du G20, l'Afrique du Sud a cherché à garantir que les priorités de développement du Sud et du continent africain soient fermement et durablement inscrites à l'agenda du G20", a insisté M. Ramaphosa.
La Chine a exprimé son plein soutien à la présidence sud-africaine, a indiqué Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse régulière le 13 novembre. Il a ajouté que la Chine était prête à travailler avec les différentes parties pour construire un consensus lors du sommet sur la défense du multilatéralisme, la construction d'une économie mondiale ouverte et la promotion de la coopération en matière de développement.
"C'est ce que nous souhaitons voir, que ce sommet aborde également ces questions pour les autres pays africains. Et nous croyons fermement que le gouvernement chinois et les autres gouvernements du monde soutiendront un tel agenda", a déclaré samedi à Xinhua Chrispin Phiri, porte-parole du ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, au centre de presse du sommet.
Des observateurs ont mentionné que le sommet de Johannesburg reflète l'influence mondiale croissante de l'Afrique et l'espoir grandissant que la Chine et d'autres pays du Sud contribuent à bâtir un consensus plus fort sur le multilatéralisme et le développement inclusif.
Les Etats-Unis ont refusé d'assister au sommet et ont annoncé qu'ils rejetteraient tout document final présenté comme un consensus du G20 sans leur accord.
L'absence de Washington invalide son rôle concernant les conclusions du sommet, a souligné M. Phiri mercredi en réponse à la décision américaine de ne pas participer.
"Nous ne pouvons permettre que la coercition par l'absence devienne une tactique viable", avait affirmé M. Phiri. "C'est une recette pour la paralysie institutionnelle et l'effondrement de l'action collective."
Vincent Magwenya, porte-parole du président Ramaphosa, a confié aux journalistes au centre de presse que "la déclaration du sommet a été adoptée à l'unanimité par les dirigeants ici en Afrique du Sud."
L'Afrique du Sud assume la présidence tournante du G20 depuis le 1er décembre 2024, devenant ainsi le premier pays africain à occuper cette fonction. Les Etats-Unis sont prévus pour reprendre la présidence le 1er décembre 2025. Fin
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