TOKYO, 19 novembre (Xinhua) -- Le gouverneur de la préfecture de Hiroshima et le maire de la ville de Nagasaki ont exprimé leur opposition à la tentative de la Premier ministre Sanae Takaichi de réviser les trois principes non nucléaires, un jour après que les gouverneurs des préfectures d'Okinawa et de Nagasaki ont exprimé des préoccupations similaires.
Le gouverneur de Hiroshima, Hidehiko Yuzaki, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse que Hiroshima était la première ville de l'histoire de l'humanité à avoir été touchée par une bombe atomique et que les trois principes non nucléaires, depuis longtemps en vigueur, devaient être respectés.
M. Yuzaki a estimé qu'il était dangereux de compter sur les armes nucléaires pour assurer la sécurité et que le gouvernement devait s'efforcer de trouver une solution hors de la dissuasion nucléaire.
Le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a également déclaré mardi à la presse que la tentative de Mme Takaichi de réviser les trois principes non nucléaires élèverait une dépendance du Japon à l'égard de la dissuasion nucléaire. Ces principes sont depuis longtemps considérés comme une politique nationale, et il est impératif d'exiger fermement que le gouvernement les respecte.
Les trois principes non nucléaires, à savoir ne pas posséder, ne pas produire et ne pas autoriser l'introduction d'armes nucléaires sur le territoire japonais, ont été déclarés pour la première fois à la Diète, le parlement japonais, par le Premier ministre japonais de l'époque, Eisaku Sato, en 1967, et sont considérés comme un credo national.
La stratégie de sécurité nationale, l'un des trois documents sur la sécurité approuvés par le Cabinet en 2022, stipule que "la politique fondamentale consistant à adhérer aux trois principes non nucléaires restera inchangée à l'avenir".
Cependant, les médias japonais ont récemment cité des sources gouvernementales selon lesquelles, alors que son gouvernement se prépare à réviser les principaux documents relatifs à la sécurité nationale du pays d'ici à la fin de 2026, Mme Takaichi envisageait de revoir le troisième des trois principes non nucléaires, qui interdit l'entrée d'armes nucléaires sur le territoire japonais, suscitant de vives interrogations et inquiétudes au niveau national. Fin
