TEHERAN, 19 mai (Xinhua) -- Un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi et d'autres hauts responsables a effectué un atterrissage brutal dans la province de l'Azarbaïdjan oriental, dans le nord-ouest du pays, a rapporté la chaîne de télévision publique iranienne IRIB.
La zone a été réduite à un rayon de 2km, mais l'endroit exact n'a pas encore été déterminé, a déclaré le vice-président iranien chargé des Affaires exécutives, Mohsen Mansouri, à IRIB.
S'exprimant près du lieu possible de l'accident, M. Mansouri a indiqué que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivaient lentement dans une zone difficile d'accès en raison du mauvais temps. L'accident s'est produit dimanche dans le comté de Varzaqan, à quelque 670 km de la capitale Téhéran.
Un contact a été établi avec l'un des passagers et un membre d'équipage à bord de l'hélicoptère, a ajouté le vice-président, sans préciser leur identité.
IRIB a signalé que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, le gouverneur de l'Azarbaïdjan oriental, Malek Rahmati, et le chef des prières du vendredi Tabriz Mohammad Ali Ale-Hasehem, se trouvaient également à bord de l'hélicoptère.
On ne sait toujours pas où ils se trouvent.
Des sauveteurs du Croissant-Rouge iranien, de la police, de l'armée et du Corps des gardiens de la révolution islamique ont été envoyés sur les lieux. Les basses températures et les précipitations compliquent encore leur travail, a précisé M. Mansouri.
M. Raïssi voyageait dans un convoi de trois hélicoptères lorsque celui qui le transportait a perdu la communication avec les deux autres environ 30 minutes après le décollage.
Les deux autres hélicoptères ont immédiatement entamé des recherches dans la zone pendant environ 20 minutes, mais ont été contraints d'effectuer un atterrissage d'urgence en raison d'un épais brouillard et d'autres conditions météorologiques, a poursuivi M. Mansouri.
L'hélicoptère transportant M. Raïssi et son équipe a eu un incident et a subi un "atterrissage brutal" en raison du mauvais temps, selon le ministre iranien de l'Intérieur, Ahmad Vahidi.
Il a confirmé que des contacts avaient été pris avec une partie de l'équipe accompagnant le président, mais que la région étant "compliquée", il était difficile d'établir des contacts.
Le convoi du président se rendait du comté de Khoda Afarin, où M. Raïssi avait assisté à la cérémonie d'inauguration d'un barrage de stockage en compagnie de son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev plus tôt dans la journée, à la capitale provinciale Tabriz pour l'inauguration d'un complexe pétrochimique.
Pirhossein Kolivand, responsable du Croissant-Rouge iranien, a témoigné auprès d'IRIB du fait que 40 équipes de réaction rapide s'étaient rendues sur les lieux et surveillaient la région.
Il a précisé que des drones étaient utilisés, les recherches par voie terrestre ou aérienne étant difficiles en raison du paysage montagneux et des mauvaises conditions météorologiques.
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, Mohammad Baqeri, a ordonné à l'armée, au Corps des gardiens de la révolution islamique et à la police de déployer tous les efforts possibles pour rechercher et sauver le président et l'équipe qui l'accompagne, a rapporté le journal Iran Newspaper.
Les Iraniens se sont rassemblés dans des lieux saints, notamment le sanctuaire de l'Imam Reza dans la ville de Mashhad, au nord-est du pays, pour prier pour le président et les autres personnes qui se trouvaient à bord de l'avion.
Selon l'agence de presse semi-officielle Fars, le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a prié pour que M. Raïssi et les personnes qui l'accompagnaient soient ramenés sains et saufs.
Lors d'une réunion avec les familles des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique à Téhéran, il a dit au peuple iranien de ne pas s'inquiéter, car il n'y aurait pas de perturbation dans les affaires du pays.
Des pays de la région, dont la Turquie, l'Azerbaïdjan, l'Irak et l'Arabie saoudite, ont exprimé leur inquiétude face à l'incident et se sont dits prêts à participer aux opérations de recherche et de sauvetage.
Dimanche soir, la Turquie a envoyé un drone pour participer aux opérations de recherche et de sauvetage de l'hélicoptère, à la demande de la partie iranienne par l'intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, a annoncé le ministre turc de la Défense dans un communiqué.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a souligné que le royaume se tenait aux côtés de l'Iran dans ces circonstances difficiles et qu'il était prêt à fournir toute l'aide nécessaire aux autorités iraniennes. Fin