ADEN (Yémen), 26 décembre (Xinhua) -- Des avions de combat saoudiens ont bombardé vendredi des sites militaires affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS) dans la province pétrolière de l'Hadramout, dans le sud-est du Yémen, a-t-on appris auprès d'un responsable sécuritaire local.
Celui-ci, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a dit à Xinhua que "plusieurs frappes aériennes ont visé les positions des Forces d'élite hadramies alignées avec le CTS".
Il a dit noter que ces frappes survenaient un jour après que l'Arabie saoudite a demandé au CTS de retirer ses forces de l'Hadramout, qualifiant ces raids aériens d'événement sans précédent.
Selon le responsable, ces bombardements n'ont fait aucune victime ou endommagé du matériel militaire. A ses yeux, ils visaient apparemment à adresser un avertissement sévère au CTS, le pressant de quitter ses positions dans l'Hadramout sous peine de nouvelles actions militaires.
Des habitants ont dit avoir entendu de fortes explosions dans certaines parties de la province, tandis que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des panaches de fumée s'élevant des zones bombardées.
Des médias affiliés au CTS ont rapporté que ces frappes avaient touché leurs forces dans la région hadramie de Ghaïl Ben Yamin.
L'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement internationalement reconnu du Yémen, n'a pour l'instant fait aucun commentaire officiel sur ces frappes.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères avait déclaré jeudi que les récents déploiements de forces du CTS dans deux provinces du sud du Yémen constituaient une "escalade injustifiée" qui portait atteinte aux intérêts du Yémen et compliquait les efforts menés par l'Arabie saoudite pour rétablir la stabilité.
Riyad avait également annoncé qu'une délégation militaire conjointe saoudienne et émiratie était arrivée à Aden afin de coordonner avec le CTS le retrait ordonné et rapide de ses forces et le transfert des camps militaires aux forces gouvernementales ou locales. Fin
