BEIJING, 26 décembre (Xinhua) -- La Chine s'oppose fermement aux actions dangereuses du Japon dans le cyberespace et exhorte vivement le Japon à respecter sa Constitution pacifiste et à défendre les règles et l'ordre internationaux existants par des actions concrètes, a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian.
"Toute action inappropriée de la part du Japon qui porterait atteinte à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine provoquerait à coup sûr une réponse solennelle de la Chine", a déclaré le porte-parole lors d'un point de presse quotidien, en réponse au changement d'orientation du Japon en matière d'offensive cybernétique.
Selon des médias, le Cabinet du Japon a récemment adopté une nouvelle stratégie en matière de cybersécurité, autorisant la police et les forces d'autodéfenses du pays à prendre des contre-mesures proactives en cas de cyberattaques. En mai dernier, le Japon a également adopté une soi-disant loi sur la cyberdéfense active, autorisant explicitement le gouvernement japonais à infiltrer ou à désactiver de manière préventive les dispositifs réseau des auteurs présumés d'attaques.
Le Cabinet du Japon a explicitement autorisé des "cyber contre-mesures proactives", ce qui constitue un changement majeur de politique du Japon, passant de la cyberdéfense à la cyberoffensive, et un autre exemple de la volonté du Japon, une nation vaincue lors de la Seconde Guerre mondiale, de briser l'ordre international d'après-guerre, a déclaré M. Lin.
"La Chine exprime sa vive inquiétude à cet égard", a-t-il souligné.
Il a déclaré qu'au cours des dernières années, le Japon a considérablement renforcé ses cyberforces. La nouvelle loi et la nouvelle stratégie en matière de cybersécurité, qualifiées de manière ostensible de "défense active", assouplissent en réalité les restrictions relatives aux cyberoffensives proactives. Historiquement, le Japon a lancé à plusieurs reprises des invasions sans provocations contre d'autres pays sous prétexte d'avoir été attaqué, a ajouté le porte-parole.
"Le Japon doit clarifier à la communauté internationale : cette décision signifie-t-elle que le pays cherche une nouvelle fois à se libérer des contraintes imposées par les lois internationales et nationales, à étendre cette logique fallacieuse au cyberespace et à mener des 'cyberintrusions' préventives sous couvert de défense ?" a demandé le porte-parole.
Le cyberespace est interconnecté et les intérêts de tous les pays sont étroitement liés, a expliqué M. Lin, ajoutant que la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans le cyberespace était une responsabilité commune de la communauté internationale. Fin
