LONDRES, 4 décembre (Xinhua) -- Le gouvernement britannique a annoncé jeudi des sanctions visant le renseignement militaire russe (GRU) qui, selon un rapport officiel, est lié à la mort d'une Britannique sur le sol du Royaume-Uni en 2018.
L'ambassadeur russe a également été convoqué par le ministère britannique des Affaires étrangères pour qu'il réponde de ce que Londres a qualifié de "campagne continue d'activités hostiles de la Russie" contre le royaume.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a rejeté les nouvelles sanctions contre le GRU, a rapporté l'agence de presse russe TASS plus tard dans la journée.
"La partie russe ne reconnaît pas les sanctions illégitimes imposées sous des prétextes farfelus contournant le Conseil de sécurité de l'ONU, et se réserve le droit de prendre des mesures de rétorsion", a-t-elle déclaré.
En juin 2018, un couple britannique de la ville d'Amesbury, dans le sud de l'Angleterre, avait été admis à l'hôpital après avoir été exposé à un agent neurotoxique mortel appelé Novitchok contenu dans une bouteille. Si son compagnon a survécu, Dawn Sturgess, 44 ans, est décédée, apparemment des suites de l'empoisonnement.
En mars de la même année, l'ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille avaient été empoisonnés par le même agent à Salisbury, à environ 11km d'Amesbury, mais ont survécu eux aussi.
Le rapport rendu public jeudi indique que le Novitchok trouvé à Amesbury "provenait du même lot de fabrication que celui trouvé à Salisbury" et que la bouteille ayant causé la mort de Mme Sturgess avait probablement été jetée par les auteurs présumés de l'empoisonnement de Sergueï Skripal, après avoir été utilisée pour l'empoisonner, lui et sa fille.
Le rapport conclut que la responsabilité de la mort de Mme Sturgess incombe aux trois auteurs présumés de l'empoisonnement de Salisbury, qui, selon le rapport, étaient des agents du GRU.
"Ce Novitchok a été développé et détenu par la Russie en violation de la Convention sur les armes chimiques", a affirmé le gouvernement britannique dans un communiqué.
En 2018, la Russie avait nié toute implication dans les deux incidents d'empoisonnement, qualifiant les accusations d'infondées et d'inacceptables. Fin
