BEIJING, 16 octobre (Xinhua) -- "Il est très important que les pays travaillent ensemble. Le Sommet mondial des femmes 2025 est crucial pour maintenir l'attention accordée de la communauté internationale aux discussions et à l'agenda sur l'égalité des sexes", a déclaré mardi Thorbjorg Sigridur Gunnlaugsdottir, ministre islandaise de la Justice, lors d'un entretien accordé à Xinhua.
En tant que participante au Sommet mondial des femmes 2025 qui vient de s'achever à Beijing, Thorbjorg Sigridur Gunnlaugsdottir a estimé que "la conférence a transmis un message unifié : la plupart des dirigeants se sont exprimés de manière harmonieuse et synchronisée sur l'importance de l'égalité des sexes, qui mérite notre attention, et cette attention doit être suivie d'actions".
"Les différents pays sont confrontés à des problèmes distincts, mais les thèmes centraux sont toujours les mêmes : le droit à l'éducation, l'indépendance économique et l'autonomie dans sa propre vie", a-t-elle observé.
Thorbjorg Sigridur Gunnlaugsdottir a salué les efforts de la Chine pour promouvoir l'égalité des sexes, soulignant que la coopération internationale et le partage d'expériences sont essentiels.
Lors de la conférence, la Chine a annoncé une série d'initiatives importantes, notamment une nouvelle contribution de dix millions de dollars à l'ONU Femmes au cours des cinq prochaines années. Thorbjorg Sigridur Gunnlaugsdottir a noté que ces mesures "témoignaient d'un soutien sincère à l'égalité des sexes", ajoutant que le soutien de la Chine était "vraiment encourageant".
Revenant sur le quatrième Sommet mondial des femmes qui s'était tenu à Beijing il y a 30 ans, Thorbjorg Sigridur Gunnlaugsdottir a rappelé que le message "les droits des femmes sont des droits humains" a guidé son parcours professionnel depuis qu'elle a commencé sa carrière dans le domaine des droits de l'homme, devenant avocate puis procureure.
"Mon expérience dans le système pénal m'a aidée à comprendre plus profondément qu'en Islande, où nous mettons l'accent sur l'égalité des sexes, il reste encore du travail à faire", en particulier en ce qui concerne les expériences différentes des hommes et des femmes dans les cas de violence, a-t-elle témoigné.
Notant qu'il n'existe pas de solution unique pour parvenir à l'égalité des sexes, la ministre a souligné que garantir l'égalité des chances grâce à l'éducation dès le plus jeune âge et intégrer la perspective des genres à toutes les étapes de l'élaboration des politiques sont essentiels pour obtenir des progrès durables.
"L'histoire nous enseigne que l'égalité n'est pas le résultat naturel. Grâce à l'éducation, à l'indépendance économique et à la croyance en l'égalité, elle est réalisable", a-t-elle recommandé.
Elle a également adressé un message aux jeunes filles qui aspirent à entrer dans le droit ou la fonction publique, les encourageant à "écouter leur propre voix, croire en elles-mêmes et suivre la voie qu'elles souhaitent vraiment emprunter", affirmant que la confiance et la croyance en soi les guideront dans la bonne direction. Fin
