LE CAIRE, 13 octobre (Xinhua) -- Le Sommet mondial des femmes 2025 à Beijing représente une occasion en or pour les pays du monde entier d'échanger leurs expériences et de faire progresser l'autonomisation des femmes, a déclaré une responsable égyptienne.
Peu avant de participer à la réunion, prévue lundi et mardi, Amal Amaar, présidente du Conseil national pour les femmes (CNF) d'Egypte, a déclaré à Xinhua que cet événement offrirait aux participants une plateforme précieuse pour évaluer les réalisations, mettre en avant les défis et explorer des solutions.
Mme Amaar a exprimé de grandes attentes à l'égard de la réunion de Beijing, espérant qu'elle définira un nouveau programme mondial sur la promotion des droits des femmes, similaire à la Déclaration et au Programme d'action de Beijing adoptés en 1995.
"Trente ans se sont écoulés depuis que la Déclaration et le Programme d'action de Beijing ont jeté les bases des efforts législatifs mondiaux visant à renforcer et à protéger les droits des femmes", a-t-elle rappelé.
Elle a ajouté que cette réunion intervenait à un moment où le monde connaissait des transformations économiques, politiques, numériques et technologiques spectaculaires.
Mme Amaar a souligné que la Déclaration et le Programme d'action de Beijing ont servi de feuille de route pour guider les pays dans leurs efforts visant à autonomiser les femmes.
Soulignant les liens étroits entre l'Egypte et la Chine, Mme Amaar a noté que la coopération bilatérale avait permis des progrès remarquables dans le secteur de l'enseignement technique et professionnel en Egypte.
Elle a déclaré que les programmes chinois de formation professionnelle destinés aux femmes ont contribué à renforcer leurs compétences professionnelles, à améliorer leurs perspectives d'emploi et à consolider leur indépendance financière en les préparant mieux au marché du travail.
Mme Amaar a également salué le développement économique de la Chine, affirmant qu'il avait considérablement profité aux femmes. "La Chine a réussi à briser les stéréotypes éducatifs en ouvrant des écoles techniques dans des domaines tels que l'agriculture, la construction et le commerce électronique afin de renforcer l'autonomie économique des femmes", a-t-elle ajouté.
Mme Amaar a affirmé que l'Egypte connaissait actuellement un "âge d'or" pour les femmes, soutenu par la Constitution de 2014, qui a établi un cadre législatif et juridique solide pour protéger les droits et les acquis des femmes.
Elle a souligné les progrès réalisés dans divers secteurs, en particulier dans la participation politique. "L'Egypte a fait des progrès remarquables en matière d'autonomisation politique des femmes, atteignant une représentation sans précédent de 27% au Parlement et de 14% au Sénat", a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que le parlement actuel avait adopté plusieurs lois visant à défendre les droits des femmes, notamment des mesures visant à empêcher l'excision, à lutter contre le harcèlement et à protéger les droits successoraux.
En termes d'autonomisation économique, Mme Amaar a souligné les progrès importants réalisés par l'Egypte dans l'intégration des femmes dans les petites et moyennes entreprises et dans leur préparation à l'entrée sur le marché du travail officiel.
Elle a cité le programme "Tahwisha", une initiative pionnière en matière d'épargne et de prêt numériques qui permet aux femmes vivant dans des zones reculées et rurales d'ouvrir des comptes bancaires, d'épargner et d'accéder à des prêts pour créer de petites entreprises. "Ce programme a grandement contribué à l'autonomisation économique des femmes égyptiennes", a-t-elle déclaré.
Mme Amaar a également salué l'Initiative pour la gouvernance mondiale, affirmant que "dans un monde juste, les femmes sont les premières à en bénéficier", car elles sont souvent touchées de manière disproportionnée par les conflits, les différends et les crises économiques.
"Si nous vivons dans un monde plus juste qui défend les valeurs authentiques et rejette les doubles standards, cela mènera à la paix mondiale, ce qui servira en fin de compte les intérêts des femmes", a-t-elle ajouté. Fin
