PHNOM PENH/BANGKOK, 24 juillet (Xinhua) -- Le Cambodge et la Thaïlande ont échangé jeudi des accusations sur fond d'escalade de la situation à leur frontière.
Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a demandé jeudi au Conseil de sécurité des Nations Unies de convoquer une réunion d'urgence pour discuter de la question.
Dans une lettre adressée au représentant permanent du Pakistan auprès des Nations Unies, Asim Iftikhar Ahmad, dont le pays exerce la présidence tournante du Conseil pour le mois de juillet, il a accusé l'armée thaïlandaise d'avoir lancé jeudi des attaques contre des positions cambodgiennes, en violation des principes fondamentaux du droit international.
Hun Manet a dit que son pays demandait à la Thaïlande de cesser immédiatement toutes les hostilités, de retirer ses forces de la frontière et de s'abstenir de toute nouvelle provocation susceptible d'aggraver la situation.
Le même jour, le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a dit que Bangkok demandait à Phnom Penh d'assumer la responsabilité de ces incidents, de cesser les attaques contre des cibles civiles et militaires et de mettre fin à toutes les actions violant la souveraineté de la Thaïlande.
Dans le cas contraire, a-t-il averti dans un communiqué, la Thaïlande est prête à intensifier ses mesures d'autodéfense conformément au droit international et aux principes pertinents. L'ambassade de Thaïlande à Phnom Penh a par ailleurs demandé à ses ressortissants de quitter le Cambodge.
La situation s'est aggravée à la suite d'escarmouches qui ont débuté jeudi matin lorsque des soldats thaïlandais et cambodgiens ont échangé des tirs dans une zone frontalière contestée. Fin
