La centrale nucléaire de Bouchehr constitue le site nucléaire en Iran où les conséquences d'une attaque seraient les plus graves, a averti vendredi Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
VIENNE, 20 juin (Xinhua) -- La centrale nucléaire de Bouchehr constitue le site nucléaire en Iran où les conséquences d'une attaque seraient les plus graves, a averti vendredi Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Il a tenu ces propos lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU par visioconférence, soulignant que les pays de la région l'avaient contacté dans les dernières heures pour exprimer une vive inquiétude.
M. Grossi a insisté sur le fait qu'un impact direct contre la centrale provoquerait un très haut niveau de radioactivité dans l'environnement. Bouchehr est une installation opérationnelle abritant des milliers de kilogrammes de matières nucléaires. Une frappe qui couperait ses deux seules lignes électriques pourrait provoquer une fusion du cœur du réacteur, qui entraînerait un rejet de grands niveaux de radioactivité, a-t-il expliqué.
Il a averti que dans le pire des scénarios, des mesures de protection telles que l'évacuation, la mise à l'abri ou l'utilisation d'iode stable pourraient s'avérer nécessaires, avec des impacts potentiels s'étendant sur plusieurs centaines de kilomètres.
M. Grossi a également exprimé des préoccupations concernant le réacteur de recherche nucléaire de Téhéran, précisant que toute attaque contre cette installation pourrait avoir des conséquences graves pour la ville et sa population, nécessitant des mesures de protection urgentes.
Il s'est engagé à continuer d'informer régulièrement le public sur l'état des sites nucléaires et les risques sanitaires et environnementaux potentiels.■
