LONDRES, 2 juin (Xinhua) -- Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dévoilé lundi la révision de la stratégie de défense de son pays, attendu depuis longtemps, mais s'est abstenu de s'engager à porter les dépenses de défense à 3% du produit intérieur brut (PIB).
S'exprimant à Glasgow, en Ecosse, il a présenté "trois changements fondamentaux" de la stratégie de défense : la réorientation des forces armées vers la préparation à la guerre, le renforcement de l'OTAN en tant que "première priorité" du Royaume-Uni et l'accélération de l'innovation "à un rythme de temps de guerre" pour rendre l'armée britannique "dix fois plus létale d'ici à 2035".
Dans le cadre de cette révision, M. Starmer a annoncé des plans visant à construire au moins six nouvelles usines de munitions, à livrer jusqu'à 12 sous-marins d'attaque et à investir 15 milliards de livres (20,31 milliards de dollars) dans le programme d'ogives nucléaires du pays.
La révision présente un plan visant à porter les dépenses de défense du Royaume-Uni à 2,5% du PIB d'ici 2027, ce qui est inférieur à l'objectif de 3% que le président américain Donald Trump a exhorté le Royaume-Uni à atteindre d'ici 2029.
Alors que cette révision fait état d'une ambition de porter le budget de la défense au seuil de 3% au cours de la prochaine législature, M. Starmer a refusé de s'engager sur un calendrier, affirmant : "Je ne vais pas fixer de date arbitraire pour ce pourcentage".
Interrogé sur les compromis possibles entre les dépenses de défense et les services publics, le Premier ministre a souligné que la croissance économique serait la principale source de financement. "Le meilleur moyen de financer une augmentation des dépenses publiques, quelles qu'elles soient, est de faire croître notre économie", a dit M. Starmer. Toutefois, il n'a pas exclu de nouvelles réductions du budget de l'aide étrangère.
James Cartlidge, secrétaire fantôme à la Défense du Parti conservateur, a mis en doute la faisabilité du plan du gouvernement. "Toutes les promesses faites par les travaillistes dans le cadre de cette révision seront prises avec des pincettes, à moins qu'ils ne puissent démontrer qu'il y a suffisamment d'argent pour les financer", a-t-il déclaré. Fin
