ISLAMABAD, 7 mai (Xinhua) -- Au moins huit civils, dont un enfant, ont été tués, 35 autres blessés et deux portés disparus tôt mercredi après que l'Inde a tiré des missiles sur six sites au Pakistan, y compris dans le Cachemire contrôlé par le Pakistan, a déclaré le directeur général des Relations publiques interservices (ISPR), l'organe de presse de l'armée pakistanaise.
Le lieutenant général Ahmed Sharif Chaudhry, directeur général des ISPR, a indiqué dans un communiqué vidéo que l'Inde avait créé 24 impacts sur six sites civils.
M. Chaudhry a noté que les frappes indiennes avaient détruit quatre mosquées et gravement endommagé plusieurs maisons et un hôpital.
Il a précisé que les missiles visaient des sites dans les régions de Bahawalpur, Sialkot, Shakargarh et Sheikhupura dans la province orientale du Pendjab, ainsi que les districts de Muzaffarabad et de Kotli dans le Cachemire sous contrôle pakistanais.
Le directeur général des ISPR a confirmé que les avions de l'armée de l'air pakistanaise étaient en vol et ont veillé à ce qu'aucun aéronef indien ne viole l'espace aérien pakistanais, ajoutant que les missiles avaient été tirés depuis l'espace aérien indien.
"Permettez-moi de le dire sans équivoque : le Pakistan répondra à cette attaque au moment et à l'endroit de son choix. Cette provocation ne restera pas sans réponse", a-t-il affirmé.
L'état d'urgence a été décrété dans les hôpitaux des zones touchées, tandis que le Pakistan a fermé son espace aérien pendant 48 heures ainsi que les établissements d'enseignement au Pendjab.
M. Chaudhry a assuré que l'armée de l'air et l'armée de terre pakistanaises répondaient efficacement à l'agression indienne.
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a révélé que le Pakistan avait abattu cinq avions de chasse indiens et trois drones pour se défendre, conformément aux lois internationales et à la charte des Nations Unies.
Plus tôt, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a fermement condamné les bombardements indiens tôt mercredi sur des sites civils au Pakistan, y compris dans le Cachemire contrôlé par le Pakistan, les qualifiant d'acte d'agression flagrant et non provoqué.
Le ministère a noté que l'armée de l'air indienne avait pris pour cible des zones civiles au Pakistan en utilisant des armes tirées à distance de sécurité, tout en restant dans l'espace aérien indien, ce qui a entraîné la mort de civils, dont des femmes et des enfants.
Il a dénoncé ces frappes comme une "violation flagrante de la charte des Nations Unies, du droit international et des normes établies en matière de relations interétatiques" et a averti que l'action de l'Inde constituait une menace sérieuse pour la stabilité régionale ainsi que le trafic aérien commercial.
"L'action imprudente de l'Inde a rapproché deux Etats dotés de l'arme nucléaire d'un conflit majeur", a averti le ministère des Affaires étrangères, soulignant lui aussi que le Pakistan se réservait le droit de répondre "au moment et à l'endroit de son choix".
Le président pakistanais Asif Zardari a condamné les frappes indiennes visant des populations civiles de l'autre côté de la frontière et a promis que le Pakistan donnerait une réponse forte et appropriée à l'agression indienne. Fin
