WASHINGTON, 18 décembre (Xinhua) -- La Cour suprême des Etats-Unis a accepté mercredi d'examiner une demande déposée par TikTok et sa société mère chinoise ByteDance en vue de bloquer une loi qui exigerait la vente de cette populaire application de partage de vidéos d'ici le 19 janvier, sous peine d'interdiction pour raisons de sécurité nationale.
La plus haute cour du pays entendra le 10 janvier les arguments en présence afin de déterminer si cette loi limite de manière inconstitutionnelle la liberté d'expression, ce qui serait une violation du Premier amendement américain.
La décision de la cour a été annoncée deux jours que TikTok a demandé une injonction contre cette loi.
En avril, le président américain Joe Biden a promulgué une loi donnant à ByteDance seulement 270 jours pour vendre TikTok, invoquant des préoccupations de sécurité nationale que TikTok juge infondées. Si l'entreprise ne se conforme pas à ce décret, la loi obligera les opérateurs de boutiques d'applications comme Apple et Google à supprimer TikTok de leurs plateformes.
En mai, TikTok a intenté un procès au gouvernement américain pour bloquer cette interdiction potentielle, qui a suscité de nombreuses critiques.
Début décembre, la Cour d'appel des Etats-Unis à Washington DC a rejeté la plainte de TikTok selon laquelle cette interdiction serait inconstitutionnelle, et violerait les droits garantis par le Premier amendement à quelque 170 millions d'utilisateurs américains.
Lundi, TikTok a demandé à la Cour suprême des Etats-Unis de bloquer cette loi, arguant qu'elle conduirait à la fermeture de l'une des plateformes d'expression les plus populaires des Etats-Unis à la veille d'une investiture présidentielle, et "réduirait au silence les candidats et les nombreux Américains qui utilisent la plateforme pour communiquer sur la politique, le commerce, les arts et d'autres sujets d'intérêt public". Fin