Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré samedi qu'il laissera sa formation politique, Pouvoir au peuple (PPP), décider de la suite de son mandat, indiquant sa volonté d'accepter un mandat présidentiel raccourci.
SEOUL, 7 décembre (Xinhua) -- Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a déclaré samedi qu'il laissera sa formation politique, Pouvoir au peuple (PPP), décider de la suite de son mandat, indiquant sa volonté d'accepter un mandat présidentiel raccourci.
Il a dit dans un discours télévisé qu'il laisserait le PPP décider des moyens de stabiliser la situation politique, y compris le reste de son mandat présidentiel, soulignant que le parti et le gouvernement assumeraient ensemble la responsabilité des affaires de l'Etat.
Le président en difficulté s'est dit tout à fait désolé et a présenté ses sincères excuses aux personnes qui ont été tout à fait surprises par sa déclaration de loi martiale, assurant qu'il n'échapperait pas à ses responsabilités juridiques et politiques à ce sujet.
M. Yoon a souligné qu'il n'y aurait pas d'autre proclamation de loi martiale, avant d'incliner sa tête devant les caméras.
M. Yoon avait proclamé mardi soir une loi martiale d'urgence, avant de l'abroger tôt mercredi à la suite d'un vote défavorable de l'Assemblée nationale.
Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, et cinq autres partis mineurs ont déposé mercredi une motion de destitution du président Yoon et prévoient de la voter ce samedi après-midi.
Han Dong-hoon, chef du PPP, a déclaré aux journalistes que la démission anticipée du président Yoon était inévitable, estimant qu'il était impossible pour celui-ci d'exercer normalement ses fonctions dans les circonstances actuelles.
Il a indiqué qu'il essaierait d'empêcher les gens de souffrir en discutant étroitement avec le Premier ministre des moyens de subsistance de la population et d'autres questions importantes.
Lee Jae-myung, chef du Parti démocrate, s'est pour sa part dit très déçu par le discours de M. Yoon dont il a jugé qu'il n'avait jamais été à la hauteur des espérances des gens et qu'il avait renforcé le sentiment de trahison et de colère de la population.
Il a estimé qu'il n'y aurait pas d'autre moyen de stabiliser les turbulences qu'une démission immédiate ou une destitution du président, promettant ainsi de faire tout son possible pour que M. Yoon démissionne ou soit destitué.
