LONDRES, 29 novembre (Xinhua) -- Le Parlement britannique a voté vendredi en faveur d'un projet de loi visant à légaliser l'aide à mourir pour les personnes en phase terminale, une mesure qui a suscité des opinions divergentes à travers le pays.
Après cinq heures de débat à la Chambre des communes, le vote s'est conclu avec 330 députés en faveur du projet de loi et 275 contre.
Le projet de loi sur les adultes en phase terminale, également appelé projet de loi sur la fin de vie, vise à permettre aux adultes atteints d'une maladie en phase terminale de demander et de recevoir une assistance pour mettre fin à leur vie, sous réserve de garanties et de protections strictes. Le projet de loi comprend également des dispositions connexes visant à assurer la surveillance et le respect des règles.
Selon la proposition, les personnes âgées de 18 ans ou plus en Angleterre et au Pays de Galles, diagnostiquées avec une maladie en phase terminale dont on s'attend à ce qu'elle entraîne la mort dans les six mois, seraient éligibles pour faire une demande. Elles doivent démontrer qu'elles ont la capacité mentale de prendre une décision éclairée et volontaire.
Chaque cas devra être approuvé par la High Court. La procédure prévoit que les personnes s'administrent elles-mêmes la substance prescrite après une période de réflexion obligatoire, au cours de laquelle elles doivent confirmer leur intention par une seconde déclaration.
Après avoir franchi la première étape aux Communes, le projet de loi entre maintenant dans une phase prolongée d'examen et de vote dans les deux chambres du Parlement avant de devenir une loi.
Les partisans ont salué le résultat comme une étape "historique", soulignant l'importance du choix et de la dignité en fin de vie.
Andrew Copson, directeur général de Humanists UK, a fait remarquer que l'aide à mourir "existe déjà dans ce pays", que certaines personnes se rendent en Suisse pour bénéficier de cette procédure, mais que d'autres sont confrontées à des circonstances pénibles en recourant au suicide.
Les opposants, dont le groupe de défense Care Not Killing, basé au Royaume-Uni, ont fait valoir que l'accent devrait plutôt être mis sur l'amélioration des systèmes de soins palliatifs et de soins sociaux. Certains critiques craignent que le projet de loi n'affecte de manière disproportionnée les groupes vulnérables, notamment les minorités ethniques, les personnes issues de milieux défavorisés ou les personnes handicapées.
"Nos lois actuelles protègent les personnes vulnérables et n'ont pas besoin d'être modifiées. Au contraire, nous devons donner la priorité à la fourniture des meilleurs soins palliatifs à ceux qui en ont besoin", a déclaré Gordon Macdonald, directeur général de Care Not Killing.
Pour la première fois depuis 2015, année au cours de laquelle une proposition similaire avait été débattue et finalement rejetée, la deuxième lecture de vendredi à la Chambre des communes a permis de débattre d'un projet de loi sur l'aide à mourir. Fin