Calvine Emadau, directeur commercial de Karen Roses, une ferme de fleurs indigènes située au nord de Nairobi, a déclaré dans un entretien accordé à Xinhua que la septième édition de l'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE), qui se déroule à Shanghai du 5 au 10 novembre, est un moment décisif pour l'entreprise afin d'étendre sa présence sur le marché chinois.
NAIROBI, 6 novembre (Xinhua) -- Nichée au nord de Nairobi, la capitale du Kenya, Karen Roses, une ferme de fleurs indigènes, se distingue par sa verdure luxuriante et ses serres méticuleusement aménagées, où une variété de roses est déjà en fleur.
Située à près de 30km du centre-ville, Karen Roses opère dans le secteur des fleurs coupées depuis plus de trente ans et fournit ses produits aux marchés locaux et internationaux, y compris la Chine.
Calvine Emadau, directeur commercial de Karen Roses, a déclaré dans un entretien accordé à Xinhua que la septième édition de l'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE), qui se déroule à Shanghai du 5 au 10 novembre, est un moment décisif pour l'entreprise afin d'étendre sa présence sur le marché chinois.
Karen Roses, qui expose pour la première fois, y présentera certains de ses produits phares, dont le café et l'avocat, en plus de ses produits floraux.
"Nous pensons que la Chine est un marché aux possibilités illimitées. Nous avons commencé avec la Chine il y a cinq ans, nous nous sommes développés et nous pensons que c'est un très bon marché pour nous", a affirmé M. Emadau.
Sous le thème "Une ouverture de haut niveau pour une mondialisation économique universellement bénéfique et inclusive", la CIIE de cette année offre aux entreprises horticoles kenyanes une possibilité unique d'en apprendre davantage sur le marché chinois, de négocier des accords d'exportation et d'établir des relations d'affaires durables, a-t-il estimé.
La CIIE profitera aux floriculteurs locaux désireux de se développer dans un secteur qui a dû faire face à d'importants défis au plus fort de la pandémie de COVID-19, a fait remarquer M. Emadau.
Pour mieux exploiter le vaste marché chinois, il a indiqué que son entreprise avait réorienté sa stratégie commerciale afin de répondre aux attentes des consommateurs.
Dans sa ferme de cinq hectares située dans la banlieue nord verdoyante de Nairobi, Karen Roses cultive une variété de roses dans des serres à température contrôlée, garantissant ainsi que les produits répondent aux normes de qualité exigées par la Chine. L'entreprise a également mis en œuvre un solide programme de développement de nouveaux produits visant à mieux comprendre les préférences des consommateurs chinois.
Les acheteurs chinois de fleurs ont tendance à préférer les couleurs douces comme le rose, reflétant les tendances de l'industrie de la mode, ce qui a incité Karen Roses à cultiver des variétés telles que les roses en spray, a-t-il noté, ajoutant que le marché chinois met également l'accent sur la lutte contre les parasites et que l'entreprise a constamment relevé ses normes phytosanitaires pour les roses exportées vers la Chine.
M. Emadau a également souligné que l'expédition de fleurs coupées vers la Chine prenait en moyenne 13 heures par avion, Karen Roses ayant pris des mesures pour garantir la qualité et la fraîcheur des produits tout au long du processus de transport.
Lors du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), qui s'est tenu à Beijing du 4 au 6 septembre, la Chine s'est engagée à ouvrir davantage son marché aux produits agricoles africains. Lors de la CIIE 2024, les entreprises agricoles locales telles que Karen Roses espèrent présenter davantage de produits de haute qualité à des clients potentiels, élargissant ainsi leurs sources de revenus, selon son directeur.
"En tant qu'entreprise, nous voulons exporter davantage vers ce marché (chinois), notamment en ce qui concerne les avocats, le café et le thé, et éventuellement relancer le commerce des fleurs à son niveau d'avant la COVID", a affirmé M. Emadau.
Karen Roses cultive des avocats et du café au pied du mont Elgon, situé le long de la frontière entre le Kenya et l'Ouganda, et gère également une ferme de roses de 95 hectares située à 200km au nord-ouest de Nairobi, afin de tirer parti des possibilités offertes par le marché chinois, a-t-il précisé.
"Nous considérons la Chine comme la prochaine frontière en termes de relations commerciales. Nous avons beaucoup à offrir, en particulier dans le domaine des produits agricoles, qui est notre force", a conclu M. Emadau.