BEIJING, 29 (Xinhua) -- "La vraie noblesse consiste à être supérieur à soi-même." Cette célèbre citation d'Ernest Hemingway pourrait servir de signal d'alarme et de précieux conseil pour les politiciens à Washington aujourd'hui.
Une rhétorique anti-chinoise zélée a été mise en avant par la soi-disant "Semaine de la Chine" au Congrès américain plus tôt ce mois-ci. Les législateurs de la Chambre des représentants ont supervisé l'adoption en masse de 25 projets de loi, visant la biotechnologie chinoise, les drones, les véhicules électriques, les batteries et plus encore.
Il est assez évident que ces législateurs ont remarqué que la Chine rattrapait ou même dépassait les Etats-Unis dans certains domaines, et qu'ils ressentent par conséquent une anxiété accrue. Malheureusement, dans leur tentative désespérée de maintenir la "supériorité américaine", ils n'ont rien tenté de concret pour faire de l'Amérique en un "soi meilleur", mais ont plutôt opté pour des efforts incessants pour ralentir et même étouffer les progrès de la Chine.
Proposer des projets de loi anti-Chine et faire pression pour qu'ils soient adoptés semble être devenu une tendance populaire au Congrès américain ces dernières années. Le nombre de projets de loi relatifs à la Chine déposés par les 116e et 117e Congrès a plus que doublé par rapport au 115e Congrès. L'ampleur de ces projets de loi est également sans précédent, couvrant l'économie, le commerce et les investissements, la politique, la technologie et la sécurité.
Mais ces mesures législatives peuvent-elles vraiment fonctionner et servir les objectifs de leurs initiateurs? Les faits et les réalités ont apporté à maintes reprises une réponse négative.
Prenons l'exemple des véhicules électriques. Un tout dernier projet de loi adopté par la Chambre des représentants renforce les règles limitant la part de contenu chinois dans les véhicules éligibles aux crédits d'impôt pour les véhicules électriques aux Etats-Unis, ce qui témoigne d'une intention claire de couper la Chine de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques américains. Cependant, selon des experts de l'industrie, l'avance de la Chine dans les batteries de véhicules électriques et certaines autres technologies est si grande que toute tentative de bâtir une chaîne d'approvisionnement sans la Chine aura un coût "au-delà des limites" et ralentira considérablement la mise à niveau et la transformation verte de l'industrie automobile américaine.
En fait, malgré les pressions et les menaces des politiciens, Ford Motor et certaines autres entreprises américaines cherchent à coopérer avec le principal fabricant de batteries chinois, CATL, pour la production de batteries aux Etats-Unis.
En plus de nuire à ses propres industries et à son économie, les mesures des Etats-Unis visant à ériger des barrières au commerce et à la coopération avec la Chine de manière insensée, voire hystérique, pourraient également entraîner un auto-isolement.
Parmi la dernière série de législations liées à la Chine, une loi concernant la sûreté biologique vise à interdire les contrats avec les grandes entreprises chinoises de la biotechnologie. Cependant, des chercheurs et des dirigeants jugent que cette loi pourrait nuire à l'industrie et à la recherche scientifique, et avertissent que les Etats-Unis risquent également de prendre du retard et d'être isolés de la coopération internationale dans ce domaine.
Dans le contexte des changements rapides et radicaux du paysage économique et technologique mondial, certaines industries et certains secteurs américains, tels que la sidérurgie, l'automobile et les énergies nouvelles, font réellement face à des défis difficiles et ont un besoin urgent d'assistance et de soutien. Mais en pointant toujours du doigt la Chine ou en recourant au protectionnisme commercial et à l'isolationnisme technologique, les politiciens de Washington ne font pas avancer les choses, mais les aggravent.
Si ces politiciens prennent vraiment la Chine aussi au sérieux, ils devraient examiner de près la "recette secrète" du succès de la Chine : un gouvernement dédié à la recherche d'un développement de haute qualité basé sur la réforme et l'innovation, un marché intérieur immense et dynamique permettant aux entreprises de se livrer pleinement à la concurrence et de se renforcer, ainsi qu'une attitude ouverte qui attire les capitaux et les entreprises du monde entier, facilitant ainsi une coopération gagnant-gagnant.
Mais ces politiciens peuvent-ils s'inspirer de la Chine et aider efficacement les industries américaines en difficulté ? Ont-ils la motivation, la détermination et la sagesse nécessaires pour réaliser un tel progrès ? Il y a de quoi en douter, surtout en ce moment où le seul consensus entre les deux partis américains serait celui qui considère la Chine comme une menace.
Après tout, la Chine a clairement indiqué que ses efforts d'innovation et de modernisation ne visaient ni à vaincre ni à supplanter les Etats-Unis. La Chine a également souligné qu'elle ne céderait à aucune pression extérieure et ne renoncerait pas à son droit légitime au développement. Tout cela signifie que des manœuvres comme la "Semaine de la Chine" seront inévitablement considérées comme n'étant que des coups d'éclat politiques, qui ne servent qu'à induire en erreur et à alimenter une peur sans fondement.
Il est donc probablement temps pour ces politiciens de prêter attention aux paroles de sagesse d'Hemingway, ce qui signifie qu'ils doivent faire ce que le peuple américain a réellement besoin qu'ils fassent : se concentrer sur le règlement des problèmes propres aux Etats-Unis, plutôt que de chercher des boucs émissaires extérieurs pour cacher leur incompétence et leur inaction. Fin