JUBA, 17 juillet (Xinhua) -- La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a exprimé mercredi sa préoccupation concernant les attaques généralisées contre des civils, principalement motivées par la violence armée infranationale impliquant des groupes de milices communautaires dans le pays.
La mission de l'ONU a indiqué qu'entre janvier et mars 2024, elle a enregistré 240 incidents de violence affectant 913 civils à travers le pays, dont 468 ont été tués, 328 blessés, 70 enlevés et 47 victimes de violences sexuelles liées au conflit, soit une augmentation de 24 % du nombre d'incidents violents par rapport à la même période de l'année dernière.
"Les violences intercommunautaires et intracommunautaires commises par des milices ou des groupes de défense civile communautaires restent la principale source de violence infranationale, représentant 87 % des victimes enregistrées au Soudan du Sud", a écrit la MINUSS dans un rapport publié à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Selon la MINUSS, l'Etat de Warab a connu les taux de violence parmi les civils les plus élevés, soit 37 % du nombre total de victimes civiles à l'échelle nationale.
Le nombre d'enlèvements enregistrés aurait toutefois diminué de 30 % par rapport au quatrième trimestre de 2023, et les incidents signalés de violence sexuelle liés au conflit auraient diminué de 25 %.
Nicholas Haysom, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Soudan du Sud et chef de la MINUSS, a fait remarquer que, bien que les tendances nationales de la violence impliquant les parties conventionnelles au conflit soient restées relativement faibles au cours de la période, les opérations et activités militaires impliquant les forces de sécurité gouvernementales, les groupes armés organisés et leurs éléments armés mandataires respectifs continuent de mettre les civils en danger, principalement dans certaines parties de l'Etat de l'Equatoria-Central.
"Nous ne saurions trop insister sur l'urgence d'une action collective de la part des autorités nationales, étatiques et locales, ainsi que des chefs de communautés et des responsables politiques nationaux, afin de résoudre pacifiquement les préjudices de longue date, en particulier à l'approche des premières élections au Soudan du Sud", a déclaré M. Haysom.
Il a souligné que l'instauration d'une culture des droits de l'homme était fondamentale pour parvenir à une sécurité, une paix et une démocratie durables. Fin




