
Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a condamné jeudi la décision "provocatrice et irresponsable" du gouvernement canadien de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) comme une "entité terroriste".
TEHERAN, 20 juin (Xinhua) -- Le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a condamné jeudi la décision "provocatrice et irresponsable" du gouvernement canadien de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) comme une "entité terroriste".
Il a fait ces remarques dans un message publié sur le réseau social X, en réaction à l'annonce faite mercredi par le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, selon laquelle son pays avait décidé d'inscrire le CGRI sur sa liste des "groupes terroristes".
Selon M. Bagheri Kani, la décision canadienne est une "provocation" à l'encontre des principes et des règles du droit international et menace la paix et la stabilité de la région.
Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fermement condamné jeudi la décision du gouvernement canadien, la qualifiant de "non conventionnelle et peu judicieuse" et affirmant qu'il s'agissait d'une "action hostile en contradiction avec le droit international, touchant à l'égalité souveraine et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats".
M. Kanaani a qualifié cette décision de "cas d'agression contre la souveraineté nationale de l'Iran".
Dans son discours de mercredi, M. LeBlanc a promis que le Canada utiliserait tous les outils à sa disposition "pour lutter contre les activités terroristes" du CGRI, tout en accusant les forces armées iraniennes de ne pas respecter les droits de l'homme à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iran.
Des milliers de hauts responsables iraniens, y compris des membres de haut rang du CGRI, sont désormais interdits d'entrée au Canada, et ceux qui s'y trouvent déjà peuvent faire l'objet d'une enquête et être expulsés, a dit M. LeBlanc.
En conséquence de cette décision, les institutions financières canadiennes sont tenues de geler immédiatement les biens de l'entité figurant sur la liste noire, et toute personne vivant au Canada ou tout Canadien vivant à l'étranger qui effectue sciemment des transactions portant sur des biens appartenant à un groupe terroriste ou contrôlés par celui-ci commet une infraction pénale, selon un communiqué de presse publié par le ministère canadien de la Sécurité publique.
