CHONGQING, 14 mai (Xinhua) -- Equipé d'une lampe frontale, un couteau et un seau à sa ceinture, le Français Vincent Cazeneuve marche souvent seul, de mars à octobre, au milieu des sumacs dans les forêts de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, à la recherche de la laque chinoise.
Originaire de Toulouse, ville jumelle de Chongqing, Vincent Cazeneuve est un artiste laqueur contemporain. Il a découvert l'art de la laque lors de la restauration de meubles anciens. Il a été impressionné par la riche culture de la laque chinoise lors d'un voyage en Chine.
Les objets en laque de la région chinoise du Sichuan et de Chongqing remontent à des milliers d'années, et sont le "trésor" de cette région. Grâce aux conditions climatiques locales favorables au développement de l'art de la laque, Chongqing et Chengdu (capitale du Sichuan) sont devenues les principales zones de production d'objets en laque en Chine.
Afin d'approfondir son étude de l'art de la laque, Vincent a fermé son atelier en France et est venu en Chine en 2009. Il s'est installé en 2021 avec sa famille dans le village de Songbai, dans le district de Chengkou à Chongqing, pour se rapprocher d'un type spécial de laque.
"La laque de Chengkou est fabuleuse", a confié Vincent avec grande passion, en précisant que la laque qu'il avait utilisée en France était souvent un produit chimique industriel. La laque de Chengkou, elle, est entièrement naturelle, provient de la sécrétion des sumacs. Et il est surtout fasciné par ce lien étroit entre l'homme et la nature.
Ses œuvres donnent aussi une vitalité nouvelle à la laque de Chengkou. Les villageois commencent à apprendre cet art avec Vincent pour réaliser ensemble des créations artisanales. A travers la laque, la distance entre Vincent et les villageois s'est réduite et la compréhension s'est améliorée.
"Les habitants ici sont simples et sincères, et j'aime la franchise des gens ici", a affirmé Vincent. Depuis plus de dix ans qu'il habite à Chongqing, il a découvert plus profondément la culture traditionnelle chinoise et a été le témoin du développement économique fulgurant de cette municipalité.
Sa ville d'origine, Toulouse est la première ville à avoir été jumelée avec Chongqing. Les deux villes se sont engagées dans une coopération approfondie dans les domaines de la culture et de l'art, de l'éducation, et de la planification des transports, ainsi que dans les échanges interpersonnels.
"Chongqing et Toulouse sont deux villes que j'aime, où j'ai passé les meilleurs moments de ma vie", a déclaré Vincent, espérant poursuivre ses études et ses recherches sur la laque chinoise, apprendre d'autres formes d'artisanat chinois comme le tissage du bambou et partager davantage avec le monde entier la culture traditionnelle chinoise à travers ses œuvres. ■