CHANGSHA, 8 mai (Xinhua) -- Dans les rues de Paris, de Lyon et d'autres villes de France, on trouve parfois des piétons qui s'arrêtent devant une jeune Chinoise jouant du guzheng, un instrument traditionnel chinois. La jeune joueuse s'appelle Peng Jingxuan, elle est originaire de la province chinoise du Hunan(centre) et est maintenant une étudiante en France. Depuis ces dernières années, Peng Jingxuan trouve sa propre voie d'échange culturel à travers le guzheng, le nombre total de ses fans sur les plateformes sociales dépassant 30 millions.
Diplômée du Conservatoire de musique de Wuhan en 2017, Peng Jingxuan s'est rendue en France pour faire ses études de master à Bordeaux. Immergée dans l'atmosphère artistique de la ville, elle aime se promener et regarder des spectacles d'artistes locaux dans les rues pendant son temps libre. "La culture de rue en France est très riche, on peut voir des gens jouer de toutes sortes d'instruments comme le violon et la harpe, il y a même des spectacles comme la danse de rue et le ballet", déclare-t-elle. Elle a ainsi eu l'idée de jouer du guzheng dans les rues.
En septembre 2018, Peng Jingxuan a publié sa première vidéo jouant du guzheng dans une rue de France. Elle insiste pour se produire dans les rues tous les 7 à 10 jours, et son répertoire comprend des airs traditionnels du guzheng, de la musique pop anglaise bien connue, des chansons de génériques de films et de télévision, etc. Tout cela peut satisfaire autant que possible les goûts musicaux du public.
La jeune joueuse considère chaque spectacle de rue comme un "spectacle de style chinois" qu'elle présente au public français. "Je tiens beaucoup à ce que les gens ressentent un peu de la beauté de la Chine à travers mes spectacles", indique-t-elle.
Dans les vidéos de Peng Jingxuan, on peut toujours voir des détails minuscules mais réconfortants de la romance apportée par la musique. Lors d'un récent spectacle, elle a vu un jeune Africain appeler sa mère par vidéo. "Je ne savais pas ce qu'il faisait à cet instant, mais après la représentation, il est venu lentement vers moi et a montré sa mère à l'autre bout de l'appel", a-t-elle précisé.
La jeune Chinoise a collaboré avec des pianistes, des guitaristes et des danseurs de ballet étrangers, explorant même la fusion du guzheng et de la musique électronique. Elle a voyagé avec son guzheng pour se produire dans différentes villes d'Italie, de Suisse, d'Espagne et de plusieurs autres pays.
"Le guzheng est un instrument très ouvert, comme notre culture traditionnelle", indique Peng Jingxuan, "Je souhaite que le spectacle en direct transmette la beauté de la culture traditionnelle chinoise, qui peut coexister et prospérer avec d'autres cultures".
L'année 2024 marque le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. En tant que jeune joueuse du guzheng, Peng Jingxuan espère pouvoir construire un pont d'amitié entre la Chine et la France par le biais de sa musique.
"A l'avenir, j'ai l'intention de coopérer avec mon professeur français pour combiner le guzheng avec la harpe que j'étudie actuellement en France, et d'explorer certaines combinaisons entre le guzheng et la musique électronique, ainsi que de créer des compositions originales", déclare-t-elle. Elle prévoit également d'organiser en France un "spectacle de style chinois" combinant les arts martiaux, le suona et les costumes chinois. ■