(Multimédia) Les liens entre l'Iran et l'Arabie saoudite continuent de se renforcer un an après la signature de l'accord historique, selon un expert iranien (INTERVIEW) - Xinhua - french.news.cn

(Multimédia) Les liens entre l'Iran et l'Arabie saoudite continuent de se renforcer un an après la signature de l'accord historique, selon un expert iranien (INTERVIEW)

French.news.cn | 2024-03-10 à 10:26

Wang Yi (au centre), membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du PCC, assiste à une réunion de clôture des pourparlers entre la délégation saoudienne dirigée par Mousaad ben Mohammed Al-Aiban (à gauche), conseiller à la sécurité nationale de l'Arabie saoudite, et la délégation iranienne dirigée par Ali Shamkhani (à droite), secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran, dans la capitale chinoise Beijing, le 10 mars 2023. (Xinhua/Luo Xiaoguang)

Un an après la reprise des relations diplomatiques grâce à un accord conclu à Beijing, l'Iran et l'Arabie saoudite promeuvent régulièrement leurs relations malgré les turbulences régionales, ce qui témoigne de la force et de la profondeur du rapprochement, a noté Abas Aslani, expert iranien en politique étrangère.

TEHERAN, 10 mars (Xinhua) -- Un an après la reprise des relations diplomatiques grâce à un accord conclu à Beijing, l'Iran et l'Arabie saoudite promeuvent régulièrement leurs relations malgré les turbulences régionales, ce qui témoigne de la force et de la profondeur du rapprochement, a noté Abas Aslani, expert iranien en politique étrangère.

"Les deux pays promeuvent progressivement leurs relations bilatérales, étape par étape", a déclaré M. Aslani, un analyste basé à Téhéran, lors d'un récent entretien accordé à Xinhua.

Le 10 mars 2023, les rivaux régionaux ont accepté de rouvrir leurs ambassades et d'échanger leurs ambassadeurs, mettant fin à un gel diplomatique de sept ans.

M. Aslani a souligné les évolutions positives ayant eu lieu pendant l'année écoulée, au nombre desquelles, les visites réciproques de hauts responsables tels que le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et son homologue saoudien. Notamment, le président iranien Ebrahim Raïssi a participé à un sommet à Riyad en novembre, rencontrant le prince héritier Mohammed ben Salmane al Saoud.

Il a ajouté que les deux pays viseraient un milliard de dollars américains d'échanges commerciaux annuels dans un premier temps, avec des plans pour doubler ce chiffre à moyen terme.

Toutefois, M. Aslani a également souligné le défi persistant que représentent les sanctions américaines contre l'Iran, en particulier à la suite de la sortie de Washington de l'accord nucléaire de 2015, qui pourrait entraver la collaboration économique.

Il a noté que les crises régionales, en particulier le conflit à Gaza, n'ont pas fait dérailler l'amélioration des relations, ce qui indique une réconciliation plus profonde qu'il n'y paraissait au départ.

Le dégel aurait également influencé d'autres Etats arabes.

Suite à la reprise des liens entre l'Iran et l'Arabie saoudite, l'Egypte s'est davantage engagée auprès de l'Iran, a observé M. Aslani. En outre, la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe en mai 2023 est considérée comme partiellement liée à la détente régionale plus large.

M. Aslani s'est félicité des efforts diplomatiques de la Chine en faveur de la promotion d'une atmosphère de collaboration au Moyen-Orient, soulignant la préférence de la Chine pour la coopération régionale plutôt que pour la confrontation, ce qui contraste fortement avec l'approche américaine qui consiste à tirer parti des divisions pour promouvoir les ventes d'armes.

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