BEIJING, 9 mars (Xinhua) -- Alors que le conflit israélo-palestinien s'étend à la mer Rouge, perturbant les voies maritimes vitales et les chaînes d'approvisionnement mondiales, l'attention est attirée sur la route ferroviaire terrestre entre la Chine et l'Europe.
Dans ce contexte, le service de train de fret Chine-Europe, programme phare de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), connaît une forte augmentation de la demande sur fond d'agitation, ce qui souligne son rôle essentiel en tant qu'itinéraire commercial fiable contribuant à la résilience des chaînes d'approvisionnement mondiales.
La popularité croissante du service de train de fret s'explique par sa sécurité, sa fiabilité et sa résistance aux perturbations extérieures.
Contrairement aux routes maritimes, qui sont exposées à la piraterie, aux conditions météorologiques défavorables et aux tensions géopolitiques, le service de train de fret Chine-Europe offre une alternative plus rapide, plus sûre et plus stable.
Les préoccupations en matière de sécurité sont considérablement réduites le long de l'itinéraire ferroviaire car il évite les voies navigables sujettes à la piraterie et les zones de conflit potentielles. Cette garantie de sécurité est particulièrement intéressante pour les entreprises qui doivent transporter des biens et des marchandises de grande valeur.
Le service de fret ferroviaire met tout en œuvre pour assurer une livraison dans les délais et réduire au minimum les perturbations de la chaîne d'approvisionnement. Les entreprises peuvent donc mieux gérer leur logistique grâce à des départs programmés et à des durées de transit précises, ce qui réduit le risque de retards et d'incertitudes qui prévalent dans le transport maritime.
En outre, le service de train de fret Chine-Europe est très rentable. En réaction à la crise de la mer Rouge, de nombreuses sociétés de transport maritime ont dû réorienter leurs itinéraires en passant par le cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud. Ce changement, qui ajoute 14 jours aux voyages normaux d'est en ouest des porte-conteneurs et 18 jours pour les vraquiers et les pétroliers plus lents, se traduit en fin de compte par des coûts plus élevés.
Un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié en février dernier montre que les frais d'expédition de Shanghai vers l'Europe par voie maritime ont été multipliés par trois depuis novembre dernier.
Cette hausse des coûts a réduit l'avantage tarifaire traditionnellement associé au fret maritime. Actuellement, le fret ferroviaire entre la municipalité chinoise de Chongqing et l'Europe est environ 30% moins cher que le fret maritime. En fait, en dix ans de développement, les coûts complets des trains de fret Chine-Europe ont diminué de plus de 30% par rapport à leurs coûts d'exploitation initiaux.
Dans le contexte de la crise de la mer Rouge, une analyse réalisée fin janvier par le magazine Foreign Policy a qualifié la Chine d'"avant-garde" et l'ICR de "schéma directeur de ce dont chaque nation a besoin à une époque d'incertitude et de perturbations".
"La solution aux chocs d'approvisionnement consiste à multiplier les chaînes d'approvisionnement. Plus de ceintures, plus de routes", a écrit le magazine.
Le service de train de fret Chine-Europe, un programme phare de l'ICR, offre de nouvelles possibilités au commerce mondial pour relever divers défis.
Cette ligne ferroviaire, qui relie 219 villes dans 25 pays européens, n'est pas en concurrence avec le transport maritime, mais le complète. Les deux formes de transport travaillent ensemble pour assurer la fluidité des flux de marchandises et promouvoir la stabilité économique mondiale dans un contexte d'incertitude et de volatilité. Fin