ABIDJAN, 6 mars (Xinhua) -- La deuxième session de la 14e Assemblée populaire nationale (APN), organe législatif de la Chine et la deuxième session du 14e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) se sont ouvertes respectivement les 5 et 4 mars. La tenue des "deux sessions", moment important de la vie politique en Chine, est considérée par plusieurs experts africains comme une occasion pour la Chine de montrer sa résilience et les potentialités de son économie.
"Les deux sessions sont une occasion pour la Chine de montrer sa force économique, sa résilience et sa productivité ainsi que son impact sur l'économie mondiale", pense Sylvain Kassia Gueu, un spécialiste ivoirien en sciences politiques et relations internationales.
Dans un entretien à Xinhua réalisé en Guinée, Alsény Thiam, économiste et chercheur associé à l'Institut Prospective et sécurité en Europe (IPSE), relève également la résilience et le potentiel de l'économie chinoise dans une économie mondiale concurrentielle. Pour lui, la Chine est en première position en matière de progrès technique et reste compétitive non seulement au niveau des prix, mais également de la qualité des produits.
"L'économie chinoise est résiliente. Elle montre que, sans la Chine, l'économie mondiale est en berne. Aujourd'hui, on ne peut pas avoir une croissance mondiale importante sans parler de la Chine et de son économie", estime-t-il. M. Thiam ajoute que l'économie chinoise participe beaucoup à l'économie mondiale, qu'elle lui est "indispensable (...) pour sa bonne santé et pour sa vitalité".
Pour sa part, l'analyste économiste ivoirien Randolphe Kichiedou voit la résilience et la potentialité de l'économie chinoise à plusieurs volets avec "des infrastructures de pointe, une administration efficace et une bonne gouvernance".
Selon lui, la Chine dispose de "suffisamment de moyens technologiques, humains et organisationnels pour faire face aux différents chocs internes comme externes" tels que les conflits armés régionaux ou les crises sanitaires.
Tout en saluant les performances de l'économie chinoise, Alsény Thiam insiste sur l'investissement dans le capital humain qui fait que "les Chinois sont formés et travaillent partout dans le monde où ils apportent leur progrès technique".
Notant également que la Chine est "un moteur" en matière d'innovation, facteur de croissance et de productivité, il pense que la Chine pourra apporter beaucoup au reste du monde, notamment à l'Afrique, à travers un transfert de compétences pour permettre au continent de pouvoir aussi transformer ses produits afin de les revendre à un juste prix.
"Les aspects qui nous préoccupent sont bien évidemment les points sur les relations sino-africaines, le renforcement de la coopération sino-africaine", souligne M. Kichiedou. Il appelle à examiner quels sont les points d'amélioration sur lesquels la Chine et l'Afrique devraient accélérer leur coopération. Pour lui, il peut s'agir de secteurs comme l'agriculture, le développement industriel, la santé ou les infrastructures. Fin