KINSHASA, 22 décembre (Xinhua) -- Felix Tshisekedi, président sortant qui brigue un nouveau mandat, est actuellement en tête de l'élection présidentielle de 2023 en République démocratique du Congo (RDC), selon les premières tendances des résultats annoncés vendredi soir par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ces premiers résultats proviennent des bureaux de vote installés à l'étranger, respectivement en Afrique du Sud, en France, au Canada, en Belgique et aux États-Unis.
M. Tshisekedi a remporté 81,27% des suffrages exprimés par les citoyens de la RDC en Afrique du Sud, 75,94% en Belgique, 72,33% au Canada, 78,88% aux États-Unis et 85,58% en France, a indiqué la CENI.
Environ 44 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mercredi pour élire un nouveau président, leurs députés, ainsi que les conseillers provinciaux et communaux.
Le scrutin s'est poursuivi jeudi à cause des problèmes logistiques qui ont empêché l'ouverture de certains bureaux de vote.
"Notre satisfaction vient du fait de l'engouement du peuple électoral. Nous sommes reconnaissants vis-à-vis de l'électorat congolais. Aujourd'hui, il n'est nullement question de prendre le pouvoir par les armes. Nous avons ce centre pour la transparence. L'objectif est de créer des soirées où les résultats vont tomber bureau par bureau comme exigé par la loi", a déclaré Denis Kadima, président de la CENI.
Selon le calendrier électoral officiel, les résultats provisoires sont attendus le 31 décembre, tandis que le prochain chef de l'Etat prêtera serment le 20 janvier 2024.
Vingt-six candidats à l'élection présidentielle ont été enregistrés par la CENI, dont le président sortant Félix Tshisekedi qui brigue un second mandat.
Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la province du Katanga (sud), Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son travail auprès de survivantes de viol, et Martin Fayulu, qui se considère toujours comme "le vainqueur légitime" de la présidentielle de 2018, sont ses principaux rivaux, notent des observateurs.
Le précédent scrutin présidentiel, qui devait initialement avoir lieu en 2016, avait été reporté à plusieurs reprises jusqu'en décembre 2018. C'était M. Tshisekedi qui l'a remporté, marquant, selon les Nations Unies, le "premier transfert pacifique du pouvoir" en RDC depuis l'indépendance du pays, se souviennent des analystes.
Le candidat qui obtiendra le plus de voix deviendra directement le prochain président, pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Fin
