GENEVE, 9 novembre (Xinhua) -- L'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) est "une plateforme importante pour promouvoir le commerce international et favoriser le dialogue entre les nations sur le développement économique mondial, en particulier dans un contexte de coopération Sud-Sud croissante", estime Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Le CIIE a joué un rôle dans l'ouverture des marchés et la promotion du commerce international. En se concentrant sur les importations ainsi que sur les exportations, il a également souligné l'importance de relations commerciales équilibrées, qui sont extrêmement importantes pour de nombreux pays à travers le monde, a-t-elle dit dans une interview écrite récemment accordée à Xinhua.
Ce rendez-vous se tenant à Shanghai constitue une plateforme importante permettant aux entreprises étrangères de nombreux pays, y compris les PME, d'accéder au vaste marché chinois et d'en bénéficier.
Cela offre des opportunités pour comprendre la dynamique de ce marché, se connecter avec des partenaires et répondre aux exigences réglementaires dans un monde en évolution rapide, a dit Mme Grynspan.
Les PME représentent 90% des entreprises dans le monde, 60 à 70% des emplois et 50% de l'ensemble du PIB. Il est essentiel qu'elles puissent bénéficier de la croissance, du commerce et de la dynamique du marché chinois, a-t-elle expliqué.
La CNUCED estime que la croissance du PIB mondial sera d'environ 2,4% cette année, la croissance du commerce mondial étant nettement inférieure à ce chiffre, à environ 1%. Cela souligne que la structure du commerce mondial est en train de changer, a dit Mme Grynspan.
La Chine, traditionnellement un important exportateur de biens, est désormais en pleine transition vers une économie davantage axée sur la demande et les services, et alimentée par le numérique. Néanmoins, elle continuera d'être un exportateur et un importateur majeur de biens et de services dans l'économie mondiale, a-t-elle prédit.
Une reprise est en cours après la pandémie de COVID-19, même si la croissance reste plus lente qu'avant le choc. Pourtant, la Chine a contribué davantage à la demande mondiale que la plupart des économies développées, a relevé la responsable onusienne.
"A la CNUCED, nous estimons que la Chine connaîtra une croissance de près de 5% cette année. Compte tenu du leadership du pays dans de nombreuses industries de pointe, telles que la technologie des batteries, l'IA (intelligence artificielle) et les véhicules électriques, de nombreux développements structurels sont en cours. Cela pourrait signaler une croissance continue à l'avenir", a estimé Mme Grynspan.
La chef de la CNUCED s'est dite "optimiste" quant à la croissance économique de la Chine, ajoutant que son économie a connu la croissance la plus rapide des trois principaux blocs économiques depuis la fin de la pandémie. Sa croissance repose sur ses atouts en matière de production industrielle, d'infrastructures, de logistique et de technologie, ce qui signifie qu'elle est un acteur dominant dans le commerce et les chaînes de valeur mondiales.
Parlant de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), Rebeca Grynspan a dit qu'elle avait joué un rôle indéniable dans la transformation de la crise des infrastructures en une opportunité en matière d'infrastructures.
L'ICR a apporté des investissements indispensables dans les infrastructures et la connectivité entre et au sein des pays d'Asie et au-delà. Cela offre également l'opportunité de créer des liens souples entre les pays partenaires de l'ICR grâce au partage des connaissances et au renforcement des capacités, selon elle.
Basée à Genève, la CNUCED a été créée en 1964 en tant qu'organisation intergouvernementale chargée de promouvoir les intérêts des Etats en développement dans le commerce mondial. Fin