Photo prise le 21 août 2023 près du site du 15e sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud. (Xinhua/Zhang Yudong)
JOHANNESBURG, 24 août (Xinhua) -- Les dirigeants des BRICS sont convenus jeudi d'inviter six pays, à savoir l'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Iran, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, à rejoindre le groupe.
Cette adhésion prendra effet le 1er janvier 2024, a précisé le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre du 15e sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud.
"Nous apprécions l'intérêt d'autres pays pour la construction du partenariat des BRICS", a-t-il dit, ajoutant que grâce à ce sommet, les BRICS avaient ouvert un nouveau chapitre dans leurs efforts pour créer un monde juste, inclusif et prospère.
Lors de la conférence de presse, le président chinois Xi Jinping a qualifié l'élargissement des BRICS d'historique et de nouveau point de départ pour la coopération des BRICS.
Cette expansion démontre la détermination des pays des BRICS à coopérer dans l'unité avec tous les autres pays en développement, répond aux attentes de la communauté internationale et correspond aux intérêts communs des marchés émergents et des pays en développement, a souligné M. Xi.
Il a ajouté que l'élargissement du groupe permettrait aussi d'insuffler une nouvelle vitalité au mécanisme de la coopération des BRICS, et de renforcer davantage la force pour la paix et le développement dans le monde.
Dans un communiqué, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a qualifié l'adhésion de son pays aux BRICS de "grand moment pour l'Ethiopie", affirmant que l'Ethiopie était "prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère".
Sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter, le président des Emirats arabes unis, le cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, a déclaré que son pays "respecte la vision des dirigeants des BRICS et apprécie l'inclusion des Emirats arabes unis en tant que membre de ce groupe important".
Dans un communiqué, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi s'est engagé à travailler avec les autres pays des BRICS pour "faire entendre la voix des pays du Sud global sur les diverses questions et problématiques de développement que nous rencontrons, afin de promouvoir les droits et intérêts des pays en développement".
"Avec plus de membres, il pourra y avoir de nouvelle idées et ressources pour le groupe", a déclaré Joao Pedro Rosario Yabala, délégué médiatique au sommet des BRICS. "Nous assistons aujourd'hui à un moment historique."
Les dirigeants des BRICS se sont réunis de mardi à jeudi à Johannesburg pour discuter de questions telles que l'approfondissement de la coopération au sein des BRICS et l'expansion du groupe.
Beaucoup de marchés émergents et de pays en développement envisagent de rejoindre les BRICS et plus de 20 pays ont déposé leur candidature en ce sens, a expliqué Li Kexin, directeur général du Département des affaires économiques internationales du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse à Johannesburg.
Cela démontre l'attractivité des BRICS ainsi que l'enthousiasme et la volonté des marchés émergents et des pays en développement de collaborer, a ajouté M. Li.
Organisé sous le thème "Les BRICS et l'Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif", le sommet de cette année a également mis l'accent sur la promotion des intérêts communs du Sud global.
Dans les entretiens qu'ils ont accordés à Xinhua, des experts et journalistes africains ont affirmé que la défense des intérêts des pays en développement par les BRICS avait incité les pays du Sud global à rejoindre le groupe.
"Nous sommes convaincus que l'arrivée de nouveaux membres renforcera la coopération entre nous", a déclaré à Xinhua Anil Sooklal, sherpa de l'Afrique du Sud auprès des BRICS.
"Plus important encore, cela renforce la coopération entre les pays du Sud global pour faire face à nos défis communs et aux problèmes communs auxquels nous sommes confrontés", a ajouté M. Sooklal.
"Grâce à leurs capacités économiques, financières et technologiques, ainsi qu'à une vision claire de l'avenir, les BRICS ont le pouvoir et la possibilité de diriger le monde vers un processus de développement large et de rendre le système économique mondial plus juste et équitable", a expliqué Abdel-Sattar Eshrah, secrétaire général du Conseil des affaires Egypte-Chine basé au Caire.
Les pays du Sud global veulent rejoindre les BRICS parce que le groupe défend "la coopération gagnant-gagnant et le respect mutuel avec les autres pays du monde", a-t-il ajouté.
Katja Hamilton, rédactrice responsable des sujets liés à la finance et à la santé pour Bizcommunity, le plus grand site d'informations d'entreprise à entreprise africain, estime que les BRICS créeront de nouvelles perspectives de croissance pour le continent africain.
Le sommet de cette année et l'expansion du groupe démontrent la vitalité du mécanisme du groupe des BRICS et son pouvoir d'attraction envers les pays émergents et ceux du Sud global, a-t-elle souligné. Fin