par Martina Fuchs
GENEVE, 21 août (Xinhua) -- Alors que le 15e sommet des BRICS se tiendra cette semaine en Afrique du Sud, Rebeca Grynspan, secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a appelé à un système multilatéral plus inclusif.
Le groupe des BRICS, réunissant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, tiendra son 15e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Johannesburg entre le 22 et le 24 août. Ce sera le premier rassemblement en personne des dirigeants des BRICS depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Lors d'une interview en visioconférence accordée à Xinhua, Mme Grynspan, ancienne vice-présidente du Costa Rica et première femme d'Amérique centrale à occuper le poste de secrétaire général de la CNUCED, a déclaré espérer que quatre sujets clés pourraient être discutés lors du sommet, à savoir la sécurité alimentaire, les problèmes de la dette des pays en développement, les changements climatiques et la mise en oeuvre des objectifs de développement durable (ODD).
"Nous avons besoin de la voix du Sud pour revitaliser les objectifs de développement durable en tant que seul véritable engagement pour la solidarité et l'action collective au niveau Mondial", a-t-elle souligné.
Au total, les BRICS représentent aujourd'hui plus de 40 % de la population mondiale et plus de 25 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.
"J'espère vraiment que le sommet pourra livrer les principaux messages. Il est crucial que ces pays importants se réunissent et envoient des messages qui peuvent être galvanisants pour tant de pays qui cherchent à rejoindre les BRICS", a affirmé Mme Grynspan.
Le Rapport sur le commerce et le développement 2022 de la CNUCED avertit que les politiques monétaires et budgétaires prises par les économies avancées risquent de pousser le monde vers une récession mondiale et une stagnation prolongée. Il prévoyait que la croissance économique mondiale ralentirait à 2,5 % en 2022 et à 2,2 % en 2023.
Le ralentissement de la croissance mondiale laissera le PIB réel toujours en-dessous de sa tendance pré-pandémique, coûtant au monde plus de 17.000 milliards de dollars américains, soit près de 20% du revenu mondial, selon le rapport.
Dans ce contexte, un nombre croissant de pays à travers le monde, dont l'Arabie saoudite, l'Iran, les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Argentine et l'Indonésie, ont exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS.
"Tous les pays des BRICS sont également dans le G20. Nous voulons rendre le multilatéralisme plus dynamique, plus inclusif et aider à construire un monde plus multilatéral, même à un moment de plus grande multipolarité", a souligné Mme Grynspan.
"L'appel est de renforcer la voix des pays du Sud. Il est important d'avoir une autre plate-forme qui représente la perspective du monde en développement et le besoin de développement et de plus d'opportunités", a-t-elle poursuivi.
Créée en 1964, la CNUCED, dont le siège est à Genève, est une organisation intergouvernementale destinée à promouvoir les intérêts des Etats en développement dans le commerce mondial. Fin
