CHANGSHA, 30 juin (Xinhua) -- L'Afrique du Sud n'adhère pas à la rhétorique du "dé-risquage" d'avec la Chine, voyant plutôt beaucoup d'opportunités dans la coopération avec la deuxième plus grande économie du monde, a estimé son ambassadeur en Chine, Siyabonga Cyprian Cwele, lors d'une récente interview accordée à Xinhua.
"Parmi les nouveaux domaines dans lesquels nous devons renforcer notre coopération figurent l'économie numérique et le commerce électronique", a-t-il cité.
Des étudiants de nombreux pays africains viennent en Chine pour acquérir des connaissances et de l'expérience sur l'e-commerce et le commerce en ligne, qui se développent rapidement en Chine, a ajouté M. Cwele, qui s'est rendu à Changsha, dans la province centrale du Hunan, qui s'enorgueillit de liens de coopération étroits avec l'Afrique, pour assister à la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, qui se tient de jeudi à dimanche.
L'élargissement de la portée de la coopération témoigne des liens économiques florissants et de longue date entre les deux pays, a dit celui qui a organisé un événement de vente en direct pour promouvoir les spécialités africaines auprès des Chinois avant de s'entretenir mercredi avec Xinhua.
Les données publiées par le gouvernement chinois montrent que de janvier à décembre 2022, le volume commercial entre la Chine et l'Afrique du Sud s'est élevé à 378,8 milliards de RMB (52,2 milliards de dollars), soit une croissance de 8,5% en glissement annuel.
La Chine a également conservé sa position de premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud pendant 14 années consécutives, tandis que l'Afrique du Sud est le premier partenaire commercial de la Chine en Afrique depuis 13 ans.
"Nous considérons l'essor du commerce comme une situation gagnant-gagnant qui ne cesse de croître", a déclaré M. Cwele. "Et la croissance massive du commerce bilatéral s'est traduite par des avantages directs pour nos populations".
En tant que participant important à l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), l'Afrique du Sud, selon l'ambassadeur, a connu des résultats positifs depuis qu'elle l'a rejointe en 2015.
"Davantage d'entreprises chinoises viennent en Afrique du Sud pour investir massivement dans des domaines tels que les infrastructures", a-t-il noté, ajoutant que la construction de routes et de ponts par la Chine a non seulement facilité les connexions entres différentes régions et le transport des marchandises à l'intérieur du pays, mais a également renforcé les liens économiques entre les différents pays du continent.
L'Afrique du Sud souhaite que davantage d'entreprises chinoises participent à son développement et coopèrent avec les entreprises locales dans des secteurs critiques, notamment les technologies numériques et la 5G, a affirmé M. Cwele.
En ce qui concerne l'approche de "réduction des risques" à l'égard de la Chine, colportée par certains Occidentaux hostiles à la Chine, l'ambassadeur dit sans ambages : "Nous n'y croyons pas".
"Cela n'existe pas", a-t-il assuré, car la Chine n'essaie jamais de changer la culture, le mode de vie, la façon de faire des affaires ou le système politique des pays avec qui elle coopère.
"Les entreprises chinoises créent des emplois en Afrique du Sud, les Chinois nous aident à moderniser notre économie et nos entreprises réalisent de bons bénéfices en Chine", a dit M. Cwele. "Nous sommes donc satisfaits de nos relations avec la Chine et nous continuerons à les encourager". Fin
