BEIJING, 31 mai (Xinhua) -- Dès les premiers jours de la pandémie de nouveau coronavirus, les Etats-Unis politisent et instrumentalisent le traçage des origines du nouveau coronavirus, en brandissant à maintes reprises la théorie d'une "fuite de laboratoire". Mais un phénomène étrange est que les hommes politiques américains ne se concentrent presque jamais sur la gestion des crises sanitaires au sein de leur propre pays.
L'urgence de santé publique liée à la COVID-19, annoncée en janvier 2020 aux Etats-Unis, a pris fin le 11 mai dernier. Selon les dernières données du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), pendant ce temps, la pandémie a fait au moins six millions d'hospitalisations et 1,1 million de décès aux Etats-Unis, en faisant le pays le plus touché par la pandémie.
Selon un article publié le 11 mai par le journal The Atlanta Journal-Constitution, les Etats-Unis n'étaient pas du tout préparés à la pandémie de COVID-19. Ils n'avaient aucun plan technique ou politique sur la manière de procéder ; ils étaient à la fois trop décentralisés et trop polarisés pour agir efficacement en tant que nation.
"Nos médias nationaux, qu'ils soient progressistes ou conservateurs, ne mentionnent pratiquement jamais que les Etats-Unis ont l'un des pires taux de mortalité lié à la COVID-19 par rapport aux autres pays", a noté l'article.
Au lieu de se concentrer sur la gestion de la crise sanitaire au sein du pays, des hommes politiques américains ne cessent d'avancer la théorie d'une "fuite de laboratoire", simplement du point de vue de leurs propres partis ou groupes d'intérêts.
La Chambre des représentants des Etats-Unis a organisé en mars une audience sur les origines de la COVID, suite à un rapport de renseignement classifié du département américain de l'Energie, selon lequel le virus provient probablement d'une fuite de laboratoire.
"L'audience elle-même a cependant offert une forte dose de théâtre politique, donnant un aperçu des sessions à suivre dans les semaines et les mois à venir", a rapporté la revue scientifique Nature.
S'il est important de déterminer les véritables origines du virus pour prévenir de futures pandémies, cela doit être fait dans le domaine de la science et doit être effectué par des professionnels suivant des règles et des attitudes strictement scientifiques.
Néanmoins, "aucun de ces témoins n'avait de dossier scientifique d'enquête ni de publication de recherche évaluée par des pairs sur les origines de ce virus dans des revues de qualité", a indiqué Michael Worobey, biologiste à l'université d'Arizona qui a étudié les preuves génétiques depuis les premiers jours de la pandémie.
Lors d'une conférence de presse le 6 mars, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning a déclaré que la Chine avait, dès le début, apporté un soutien actif au traçage mondial des origines de la COVID basé sur la science et y a pris une part active.
Depuis l'apparition de la COVID-19, la Chine a reçu à deux reprises des experts de l'OMS pour mener un travail conjoint sur le traçage des origines, à l'issue duquel a été publié un rapport conjoint basé sur la science et faisant autorité, posant une fondation solide pour le traçage mondial des origines, a-t-elle rappelé.
"La Chine a partagé plus de données et de résultats de recherche que tout autre pays et a apporté la plus grande contribution au traçage des origines", a souligné la porte-parole.
Quant aux Etats-Unis, alors qu'ils demandent de prendre au sérieux le traçage des origines, ils n'ont jamais invité les groupes d'experts de l'OMS à se rendre dans le pays pour y mener des études conjointes, et n'ont partagé aucune des premières données. Ils ont fermé les yeux sur les préoccupations mondiales concernant les bases bio-militaires implantées à Fort Derrick et dans le monde.
"Les deux partis politiques s'accusent l'un l'autre pour notre échec national. Mais aucun n'a fait d'efforts pour établir une commission de type 11-Septembre pour analyser ce qui n'allait pas, craignant l'inévitable contrecoup politique", selon The Atlanta Journal-Constitution.
"C'est plus qu'un simple échec d'un système de santé", a estimé David Rosner, qui étudie la santé publique et l'histoire sociale à la Mailman School of Public Health de l'université Columbia. "C'est un échec d'une idéologie américaine." Fin
