
Photo prise le 19 janvier 2023 montrant le Capitole à Washington D.C., aux Etats-Unis. (Xinhua/Ting Shen)
Un article d'opinion publié jeudi dans le New York Times a posé cette question : pourquoi la Cour suprême des Etats-Unis ferme-t-elle les yeux sur sa propre corruption ?
NEW YORK, 19 mai (Xinhua) -- Un article d'opinion publié jeudi dans le New York Times a posé cette question : pourquoi la Cour suprême des Etats-Unis ferme-t-elle les yeux sur sa propre corruption ?
Depuis plus de vingt ans, la Cour suprême a vidé de leur substance les lois visant à lutter contre la corruption et à limiter la capacité des puissants à enrichir les agents publics en mesure de favoriser leurs intérêts. En conséquence, aujourd'hui, des individus et des entreprises riches peuvent acheter un accès et une influence politiques sans craindre des conséquences juridiques, que ce soit pour eux ou pour les bénéficiaires de leurs largesses, a indiqué l'article.
Selon l'article, le scandale entourant le juge Clarence Thomas a encore érodé la confiance pourtant déjà à un niveau historiquement bas de l'opinion publique dans la Cour suprême. Il a été critiqué pour avoir secrètement accepté du mégadonateur républicain Harlan Crow des vacances de luxe d'une valeur de centaines de milliers de dollars, une transaction immobilière impliquant la maison où vivait sa mère et le paiement des frais de scolarité d'une école privée pour un petit-neveu que le juge élevait.
L'intérêt légitime du gouvernement dans la lutte contre la corruption, selon la cour, se limite aux transactions directs de contrepartie, dans lesquels un agent public s'engage spécifiquement à agir en échange de quelque chose de valeur. L'apparence d'une influence ou d'un accès potentiellement inapproprié ne suffit pas, a écrit l'article.
A la lumière de l'histoire, le scandale Thomas devient moins surprenant, car ses propres décisions pourraient laisser croire que la Cour suprême ne pense pas que ce qu'il a fait relève de la corruption, selon l'article.
