TACHKENT, 18 mai (Xinhua) -- L'Ouzbékistan et la Chine coopèrent activement dans le domaine culturel ces dernières années, poursuivant leur amitié millénaire et les échanges entre les civilisations de la Route de la soie, a indiqué Abdullayev Masharib Saydamatovich, directeur adjoint du Centre pour la promotion de la science à l'Académie des sciences de l'Ouzbékistan, lors d'un récent entretien accordé à Xinhua.
"L'Ouzbékistan et la Chine ont été de proches partenaires sur la Route de la soie tout au long de l'histoire et ont établi des relations économiques comme commerciales stables et de longue date", a-t-il déclaré.
Depuis l'établissement de relations diplomatiques il y a plus de 30 ans, les deux pays ont continué à développer leurs relations et leur coopération dans divers domaines, y compris l'économie et la culture, a-t-il noté, citant l'effort conjoint pour restaurer l'ancienne ville de Khiva comme le meilleur exemple de la coopération culturelle entre les deux pays.
Khiva, l'une des anciennes villes situées le long de la Route de la soie, a été un centre d'éducation, de science et de culture, et a servi de berceau à des civilisations millénaires. Ichan Kala, la ville intérieure de l'ancienne oasis de Khiva, a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1990.
Cependant, en raison d'un manque d'entretien prolongé, certains des bâtiments anciens ont subi des dommages plus ou moins importants. En 2014, l'Ouzbékistan et la Chine ont décidé de préserver et de restaurer conjointement Khiva, et ont achevé le projet en 2019.
Selon M. Saydamatovich, les travaux de restauration ont été très difficiles et ont nécessité des recherches scientifiques approfondies. Au début du projet, les experts chinois ont mené une étude très détaillée de l'apparence originale de Khiva et l'ont utilisée pour formuler le plan de restauration.
"Les travaux de restauration de Khiva ont pleinement reflété l'expérience de la Chine en matière de restauration de reliques culturelles", a estimé l'universitaire ouzbek, ajoutant que pendant le processus de restauration, des experts et des universitaires chinois avaient vécu à Khiva et avaient directement communiqué et collaboré avec les experts locaux sur la manière de mieux réaliser les travaux de restauration.
Selon le principe de la "restauration à l'identique", les experts chinois se sont efforcés d'utiliser autant que possible les matériaux et les techniques traditionnels locaux afin de ne pas modifier l'apparence des reliques culturelles, a-t-il précisé.
"Les experts chinois ont travaillé méticuleusement et se sont toujours efforcés de préserver le style original de la ville ancienne", a salué M. Saydamatovich, les félicitant d'avoir restauré toutes les reliques dans leur aspect d'origine.
Il a souligné que le travail de restauration des experts chinois avait été hautement reconnu en Ouzbékistan, et que l'expertise de la Chine en matière de restauration des vestiges culturels avait également été appliquée à la protection d'autres sites historiques en Ouzbékistan.
"Après le projet de restauration conjoint à Khiva, la coopération culturelle entre l'Ouzbékistan et la Chine se poursuivra, et les travaux de restauration conjoints deviendront une orientation importante de la coopération future entre les deux pays", a prédit M Saydamatovich.
Il a souligné qu'actuellement l'Ouzbékistan et la Chine promouvaient activement la coopération dans les domaines politique, social, culturel et scientifique, entre autres, dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai et de l'Initiative la Ceinture et la Route.
"Nous pensons que les réalisations de la Chine en matière de développement aideront directement l'Ouzbékistan à renforcer davantage sa force nationale. Le pays se réjouit de continuer à mener de vastes échanges d'expériences avec la Chine", a conclu l'universitaire ouzbek. Fin