par Chen Wenxian, Guo Shuang et Martina Fuchs
DAVOS (Suisse), 19 janvier (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Haitham Al Ghais a déclaré mercredi, dans un entretien exclusif accordé à Xinhua en marge de la réunion annuelle 2023 du Forum économique mondial (FEM) à Davos, qu'il était "très confiant dans l'économie chinoise".
L'ECONOMIE CHINOISE
Interrogé sur la réouverture de la Chine, le Koweïtien qui a pris ses fonctions de secrétaire général de l'OPEP en août dernier, a déclaré : "Cela signifie beaucoup pour l'économie mondiale (et) pour l'énergie. Et bien sûr, pour le commerce entre la Chine et le reste du monde, cela a un impact significatif."
"J'ai vécu en Chine pendant près de quatre ans (...) J'ai confiance en la Chine", a-t-il affirmé.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a atteint 121.000 milliards de yuans (environ 18.000 milliards de dollars) en 2022, affichant une croissance de 3% en glissement annuel, selon des données publiées mardi par le Bureau d'Etat des statistiques (BES) de Chine.
"Nous sommes très confiants dans l'économie chinoise et dans la force des dirigeants, du gouvernement et du peuple chinois", a souligné le chef de l'OPEP, ajouant que l'organisation et la Chine "entretiennent une relation de longue date et un excellent dialogue que nous avons appréciés pendant tant d'années ainsi que nos membres".
UNE PERSPECTIVE ECONOMIQUE
Les prix du pétrole, qui ont frôlé le sommet historique de 147 dollars le baril en mars dernier en raison du conflit en Ukraine, ont depuis perdu la plupart de leurs gains de 2022.
Dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier publié mardi, l'OPEP s'en tient à ses prévisions de la demande mondiale de pétrole pour cette année, malgré une amélioration des perspectives économiques en Chine, premier pays importateur de pétrole brut.
Les prévisions de croissance économique mondiale pour 2023 sont restées inchangées à 2,5%, a également indiqué l'OPEP dans son rapport. Pour la Chine, l'organisation a maintenu ses prévisions de croissance économique inchangées à 4,8% pour 2023.
"Nous constatons que l'économie mondiale continue de croître à un rythme relativement bon, compte tenu des circonstances. L'année dernière, le monde a été témoin de signes, en particulier au second semestre, d'un ralentissement économique", a indiqué le secrétaire général de l'OPEP.
LA DEMANDE DE PETROLE
Pour 2023, l'OPEP a déclaré qu'il s'attendait toujours à ce que la demande mondiale de pétrole augmente de 2,2 millions de barils par jour (bpj).
"Nos projections initiales pour cette année montrent qu'il y a de l'optimisme, surtout avec le fait que la Chine s'est ouverte. La Chine est une puissance économique mondiale majeure", a expliqué le secrétaire général de l'OPEP.
Il a souligné que davantage d'investissements étaient nécessaires pour transformer l'industrie.
"Les prévisions de l'OPEP jusqu'en 2045 révèlent que nous assistons à un besoin de 12.100 milliards de dollars à investir dans l'industrie pétrolière. C'est une vision holistique des investissements non seulement dans la production et l'exploration, mais aussi dans la logistique, le transport maritime, le raffinage en aval, la pétrochimie, l'ensemble de la chaîne de valeur", a-t-il souligné.
LA TRANSITION VERTE DE LA CHINE
Le secrétaire général de l'OPEP a également mis l'accent sur l'importance de la transition énergétique verte de la Chine.
"Nous sommes extrêmement fiers des mesures prises par le gouvernement chinois pour promouvoir les énergies renouvelables dans le cadre du mix énergétique nécessaire à la Chine pour alimenter son développement continu et sa croissance économique", a-t-il insisté.
"Le monde aura besoin de toutes les sources d'énergie", a rappelé le chef de l'OPEP, ce qui s'inscrit dans la transition énergétique verte chinoise, où toutes les sources d'énergie seront nécessaires.
Il a par ailleurs salué les "objectifs ambitieux" qui ont été définis par les dirigeants chinois en matière de neutralité carbone.
Le 21 septembre 2020, la Chine a annoncé lors de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies qu'elle visait à atteindre un pic d'émissions de CO2 avant 2030 et à atteindre la neutralité carbone avant 2060. Fin
