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(Multimédia) Pérou : deux ministres démissionnent après la mort de manifestants

French.news.cn | 2022-12-17 à 10:12

Des policiers montent la garde à Lima au Pérou, le 14 décembre 2022. (Xinhua/Mariana Bazo)

La ministre péruvienne de l'Education et celui de la Culture ont remis vendredi leur démission à la présidente Dina Boluarte, en signe de protestation contre la mort de manifestants antigouvernementaux.

LIMA, 16 décembre (Xinhua) -- La ministre péruvienne de l'Education et celui de la Culture ont remis vendredi leur démission à la présidente Dina Boluarte, en signe de protestation contre la mort de manifestants antigouvernementaux.

La première à démissionner a été la ministre de l'Education Patricia Correa, dont la lettre de démission, publiée sur les médias sociaux, estime que "la mort de compatriotes n'a aucune justification" et que "la violence de l'Etat ne peut être disproportionnée et causer la mort".

Le Pérou, écrit-elle, est confronté à une crise politique de "grande ampleur" qui appelle une conviction démocratique et le respect de l'ordre ainsi que de la vie de chaque citoyen péruvien.

Son collègue à la Culture, Jair Perez, s'est fait l'écho de ce sentiment dans sa lettre, déclarant que le Pérou "a besoin de paix et d'un dialogue efficace, pas de plus de violence". Il a appelé les autorités "au plus haut niveau et dans toutes les branches à réfléchir et à prendre des mesures pour apporter la paix au peuple péruvien".

Il s'agit des premières démissions sous l'administration Boluarte, qui a débuté le 7 décembre, après l'éviction de son prédécesseur Pedro Castillo pour "incapacité morale permanente".

Les partisans de ce dernier sont ensuite descendus dans la rue dans certaines régions du pays. Les manifestations se sont étendues et intensifiées dimanche, faisant 19 morts à ce jour, selon les chiffres officiels.

Mme Boluarte a déclaré vendredi qu'elle prévoyait de se rendre personnellement sur les lieux des manifestations "pour répondre à leurs demandes" et parvenir à "la paix sociale dans le pays".

Elle a également "fermement" condamné "certains radicaux", affirmant qu'ils utilisaient "leur droit de se mobiliser (...) pour attaquer la police, l'armée, les civils et les institutions publiques et privées".

Les manifestants ont demandé que Mme Boluarte démissionne et que les élections générales soient avancées.

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