Photo prise le 23 septembre 2022 montrant deux ouvriers sélectionnant des fleurs d'ylang-ylang pour la production des huiles essentielles à Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. (Xinhua/Ling Xin)
Nosy Be, située au nord-ouest de Madagascar, est une petite île d'une superficie d'environ 300 kilomètres carrés, dont il ne faut que deux heures pour faire le tour en voiture. Outre ses plages magnifiques qui attirent toujours de nombreux touristes du monde entier, elle est aussi connue sous le nom "d'île aux parfums" pour ses cultures florissantes d'ylang-ylang.
ANTANANARIVO, 7 novembre (Xinhua) -- Nosy Be, située au nord-ouest de Madagascar, est une petite île d'une superficie d'environ 300 kilomètres carrés, dont il ne faut que deux heures pour faire le tour en voiture. Outre ses plages magnifiques qui attirent toujours de nombreux touristes du monde entier, elle est aussi connue sous le nom "d'île aux parfums" pour ses cultures florissantes d'ylang-ylang.
L'ylang-ylang est un arbre prisé pour ses fleurs parfumées dont sont extraites des huiles essentielles très utilisées en parfumerie et en aromathérapie. Outre le tourisme, la plantation et la transformation industrielle d'ylang-ylang constituent également un secteur clé de Nosy Be.
Pendant longtemps, la plupart des huiles essentielles d'ylang-ylang produites à Nosy Be ont été exportées en France. Ces dernières années, à cause du ralentissement de la croissance économique et de l'impact du nouveau coronavirus, la demande du marché traditionnel en huiles essentielles s'affaiblit progressivement, ce qui pousse les entreprises de cette "île aux parfums" à exploiter des marchés émergents.
Dans sa jeunesse, Andomalala Randriambololona a travaillé pour une entreprise française d'huiles essentielles. En 2020, il a commencé à créer sa propre entreprise tout en prenant en charge une plantation d'ylang-ylang de plus de 15 hectares à Nosy Be. Contrairement à d'autres entreprises traditionnelles, celle de M. Andomalala exporte environ 70% de sa production vers le marché chinois.
Photo prise le 23 septembre 2022 montrant deux ouvrières récoltant des fleurs d'ylang-ylang dans une plantation à Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. (Xinhua/Ling Xin)
Malgré la création de son entreprise en pleine pandémie de nouveau coronavirus, il a maintenu le contact avec ses partenaires chinois via internet. Selon lui, heureusement, le volume des ventes d'huiles essentielles sur le marché chinois, qui n'a pas été beaucoup touché par la pandémie, a augmenté de manière progressive ces trois dernières années. Et il a déjà reçu des commandes de 750 kilos d'huiles essentielles de la Chine depuis le début de l'année, alors que son entreprise n'en avait exporté qu'entre 400 et 500 kilos en 2020.
Cette année, l'entreprise de M. Andomalala participe pour la première fois à la 5e Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) avec trois autres entreprises malgaches. Il a soigneusement sélectionné 14 types d'huiles issues non seulement d'ylang-ylang, mais aussi du géranium, du ravintsara, du gingembre ou encore du baobab, du tamanou, du marula et du cactus.
Après avoir goûté aux bienfaits du marché chinois, l'entrepreneur attend beaucoup de la CIIE. "Nous espérons évidemment d'avoir des clients pour élargir notre société. J'espère avoir des commandes de tonnes d'huiles", a-t-il dit, confiant quant au renforcement de la présence de ses produits sur le marché chinois à long terme.
Bien que Madagascar, situé dans l'ouest de l'océan Indien, et la Chine soient séparés par des mers et des océans, les deux pays ont toujours des relations étroites sur le plan du commerce bilatéral. La Chine est ainsi le premier partenaire commercial de Madagascar depuis sept ans. Des observateurs sont convaincus qu'avec une plus grande participation d'entreprises malgaches à la CIIE désireuses d'augmenter leurs parts de marché en Chine, la croissance régulière de leurs exportations s'annonce prometteuse.
