GENEVE, 23 septembre (Xinhua) -- L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de nouveau mis en garde jeudi contre la complaisance dans la lutte contre la COVID-19, appelant à une action coordonnée et à des engagements politiques pour sauver des vies et prévenir les dommages économiques et sanitaires de la pandémie en cours.
"La pandémie (de COVID-19) n'est pas terminée, mais la fin est en vue (...) Pouvoir voir la fin ne signifie pas que nous sommes à la fin", a réitéré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point-presse tenu jeudi.
Il a rappelé que la pandémie est toujours à l'origine de 10.000 décès par semaine, dont la plupart pourraient être évités, alors que de grandes lacunes en matière de vaccination existent, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.
"Cela signifie que tout le monde doit utiliser, en cas de besoin, les outils simples disponibles pour rester en sécurité : distance, masques et ventilation. Et cela signifie que tout le monde doit avoir accès aux outils médicaux pour rester en sécurité : vaccins, tests et traitements", a-t-il ajouté.
Les remarques du chef de l'OMS sont intervenues alors qu'un groupe de travail du Conseil de facilitation de l'Accélérateur ACT (Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19) a publié jeudi son dernier rapport, avertissant que la pandémie mondiale n'était pas terminée et que ce n'était pas le moment de faire preuve de complaisance face à la COVID-19.
Cofondé par l'OMS et ses partenaires, l'Accélérateur ACT est une collaboration mondiale visant à accélérer le développement, la production et l'accès équitable aux tests, traitements et vaccins contre la COVID-19.
Le rapport conclut que de nombreux pays sont loin d'atteindre les objectifs mondiaux en matière de couverture vaccinale, de taux de dépistage et d'accès aux traitements et aux équipements de protection individuelle. Et bien que des progrès soient réalisés, la menace mondiale de la COVID-19 est loin d'être terminée, en particulier pour les groupes à haut risque dans les pays à faibles revenus.
Selon le rapport, les taux de vaccination contre la COVID-19 dans les pays à faibles revenus ne s'élèvent qu'à 19%, contre près de 75% dans les pays à revenu élevé ; et le déploiement de nouveaux traitements vitaux contre la COVID-19, y compris les antiviraux oraux, dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, reste limité ou inexistant.
Il met en évidence la baisse des taux de dépistage et le manque d'accès équitable aux nouveaux traitements antiviraux contre la COVID-19, soulignant que les diagnostics et les thérapies, ainsi que les stratégies de test, étaient des éléments fondamentaux de la réponse à la pandémie, tant pour la COVID- 19 que pour d'autres menaces futures pour la santé. Fin
