KINSHASA, 26 juillet (Xinhua) -- Un casque bleu et deux membres de la police des Nations Unies ont été tués mardi dans la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), au cours d'une attaque de la base contre la Mission onusienne de stabilisation en RDC (MONUSCO) à Butembo, a annoncé mardi soir la MONUSCO dans un communiqué.
Selon le même communiqué, un casque bleu de la MONUSCO a été grièvement blessé au cours de l'attaque.
"Des assaillants ont violemment arraché des armes à des éléments de la police nationale congolaise et tiré à bout portant sur nos forces de maintien de la paix", peut-on lire dans le communiqué de la MONUSCO, qui "s'incline devant la mémoire de ces vaillants soldats tombés sur le champ d'honneur et souhaite un bon et prompt rétablissement au casque bleu blessé, et condamne fermement cette attaque que rien ne justifie".
La mission de l'ONU en RDC rappelle dans le même communiqué que ses bases et installations sont inviolables en vertu de l'Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies.
"La Mission rappelle à cet égard que les attaques contre son personnel, ses installations et opérations constituent des crimes de guerres susceptibles de procédures devant les juridictions internationales", a t-elle insisté.
"La MONUSCO s'engage à coopérer avec les autorités compétentes dans toute enquête que celles-ci voudront bien diligenter pour établir les faits", poursuit le communiqué.
La MONUSCO se félicite du professionnalisme et de la maîtrise des soldats de la paix qui ont, à chacune de leurs interventions, évité des bains de sang, remercie les autorités, les acteurs politiques et la société civile pour leur soutien aux côtés de la mission en ces moments difficiles et réitère son message de calme et de paix aux manifestants.
De son côté, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC, a évoqué mardi la mort de cinq personnes et une cinquantaine de blessés lors de la manifestation contre la MONUSCO dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Fin
