Visite de l'atelier Luban, situé à l'Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo à Vontovorona, à Madagascar, le 18 février 2022. (Xinhua/Sitraka Rajaonarison)
En juin 2022, la Tanzanie et la Chine viennent de lancer un projet conjoint pour élaborer de nouvelles normes professionnelles dans ce pays est-africain afin de promouvoir l'enseignement professionnel.
BEIJING, 30 juin (Xinhua) -- En juin 2022, la Tanzanie et la Chine viennent de lancer un projet conjoint pour élaborer de nouvelles normes professionnelles dans ce pays est-africain afin de promouvoir l'enseignement professionnel.
Selon Adolf Rutayuga, secrétaire exécutif du Conseil national tanzanien pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels, le projet favorisera le développement de l'enseignement et de la formation professionnels tout en jettant les bases de l'établissement de nouvelles normes éducatives en Tanzanie. Il ajoute que le projet contribuera également à créer un vaste réservoir de travailleurs qualifiés, à faire en sorte que les diplômés de l'enseignement professionnel répondent aux besoins du marché et à promouvoir l'industrialisation du pays.
Avec l'esprit et la sagesse d'artisans orientaux, au total 14 ateliers Luban se sont installés en Afrique, pour y renforcer le développement de la formation professionnelle. Faisant partie des "huit initiatives majeures" avancées en 2018, lors du sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), ils sont devenus des pionniers de la coopération sino-africaine en matière d'enseignement professionnel. Leur existence a consolidé les acquis de la coopération bilatérale et favorisé la formation de talents en Afrique.
En février 2022, lors de l'inauguration de l'atelier Luban à Antananarivo, le ministre malgache de l'Aménagement du territoire et des Services fonciers, Hajo Andrianainarivelo, a déclaré que la réalisation de cet atelier Luban serait un premier pas pour l'avenir des jeunes malgaches et surtout démontre la pluralité des interventions de la coopération entre Madagascar et la Chine.
D'ici 2030, quelque 42% de la jeunesse mondiale devrait être africaine, d'après le rapport "Enquête sur la jeunesse africaine 2022", publié le 13 juin. La Chine soutient fortement le développement de l'éducation sur le continent, notamment en partageant son expérience en matière de l'éducation profesionnelle.
Trois conductrices de train africaines suivent les instructions de leur moniteur chinois Zhang Cheng lors de leur formation à Nairobi, au Kenya, le 17 mai 2017. (Xinhua/Sun Ruibo)
Osei Wusu Achaw, vice-chancelier de l'Université de technique de Kumasi au Ghana, affirme que la coopération avec l'école professionnelle chinoise contribuera à étendre l'enseignement professionnel ghanéen à de nombreuses autres disciplines, et permettra à davantage d'étudiants ghanéens d'accéder à un enseignement de qualité. Il a fait ces remarques lors de la cérémonie de signature d'un projet pour la création d'un nouveau campus de son université en collaboration avec un collège professionnel technique à Rizhao, ville portuaire dans l'est de la Chine.
Du côté des partenaires chinois, un responsable du Bureau des échanges internationaux de l'Université de technologie et d'éducation de Tianjin estime que l'atelier Luban en Ethiopie s'engage à cultiver des talents dans le domaine de l'intelligence artificielle. "Cette cible est en parfaite adéquation avec les besoins locaux de développement socio-économique, et permet de fournir des enseignants professionnels et des talents techniques en la matière aux pays d'Afrique de l'Est", a-t-il ajouté.
En même temps, le nombre d'étudiants africains en Chine a également augmenté ces dernières années. Selon les données du ministère chinois de l'Education, plus de 81.000 étudiants africains étudiaient en Chine en 2018, soit 16,5% des étudiants étrangers enregistrés dans le pays.
"La réussite économique de la Chine a apporté non seulement des opportunités mais aussi de la confiance aux pays en développement", selon Passy Charles Riseph, un étudiant de la République du Congo à l'Université de Shanxi. Il est déterminé à retourner dans son pays et à mettre ses connaissances à profit. "J'espère qu'un plus grand nombre de mes compatriotes auront une vie meilleure à l'avenir."
