Rolf Owonda portant un costume d'acteur de l'opéra Qinqiang. (Photo fournie à Xinhua)
XI'AN, 21 juin (Xinhua) -- Porter le costume Tang, écouter l'opéra Qinqiang et faire du rap chinois. Après avoir vécu en Chine pendant onze ans, le jeune Congolais Rolf Owonda mène une vie semblable à un vrai Chinois. En 2021, il a obtenu son visa d'entrepreneur pour les étrangers et a créé sa propre entreprise de médias culturels à Xi'an, capitale de la province chinoise du Shaanxi.
Le 14 novembre 2011, M. Owonda a posé pour la première fois ses pieds sur le sol chinois. Avec une grande passion pour l'infrastructure chinoise, il a commencé ses études sur les ponts et chaussées à l'Université de Chang'an, à Xi'an, et est ainsi devenu l'un des premiers étudiants internationaux formés conjointement avec China Road and Bridge Corporation (CRBC).
"En Afrique, il n'y a toujours que des Chinois qui sont en mesure de construire les routes et les ponts. Il fallait bien qu'on parvienne également à apprendre le métier pour être en mesure de bâtir le pays. C'est donc pour cela que je suis arrivé en Chine afin d'y réaliser mes études", a-t-il déclaré.
Rolf Owonda tient un éventail sur lequel est inscrit son nom chinois. (Photo fournie à Xinhua)
Bien qu'il ait une certaine connaissance de la Chine à la base, la rapidité de l'évolution du pays l'a tout de même impressionné lorsqu'il y est arrivé. A ses yeux, les Chinois travaillent sans relâche et tout le monde a un rêve commun pour le pays. "C'est un bon exemple pour le développement des pays africains", a indiqué le jeune congolais.
Au début de ses études en Chine, la langue chinoise lui a posé de grandes difficultés. "Quand le cours commençait et que le professeur ne parlait que le chinois, je ne comprenais rien", a-t-il rappelé. Peu de temps après, il a commencé à apprendre le chinois, en particulier avec des chansons et des feuilletons.
Grâce à ses efforts, il a fini par non seulement bien maîtriser la langue chinoise, mais également le dialecte authentique de Xi'an.
En 2019, à l'invitation d'un programme de musique de CCTV, il a interprété une célèbre chanson chinoise intitulée la Chanson des Xi'anois, en dialecte local et devant tous les téléspectateurs chinois, devenant ainsi rapidement une vedette sur Internet.
Rolf Owonda travaille dans son studio. (Photo fournie à Xinhua)
Dès lors, il a entamé son aventure culturelle en Chine en réalisant de courtes vidéos avec ses collaborateurs afin de montrer aux Africains sa vie en Chine, et pour parler de l'Afrique aux Chinois.
Selon lui, son pays a besoin d'un pont culturel et il aimerait bien devenir ce lien entre le Congo et la Chine.
"C'est grâce aux films de Bruce Lee ou de Jacky Chen qu'on a connu la Chine, mais la Chine ne nous connaît pas puisqu'on ne filme pas vraiment chez nous", a-t-il dit, espérant montrer davantage la culture et l'histoire de l'Afrique aux Chinois.
Aujourd'hui, en tant que chef d'entreprise, Rolf Owonda s'engage à promouvoir les échanges culturels entre la Chine et l'étranger à travers des vidéos. Grâce à ces courtes séquences, il enregistre la vie réelle des étudiants internationaux en Chine, et partage les différences en matière de coutume et de culture entre la Chine et d'autres pays.
"Dès qu'on se comprendra bien, ça sera très facile pour nous à l'avenir de pouvoir coopérer main dans la main" a-t-il conclu. ■