(Xinhua/Chen Wenxian)
LA VALETTE, 10 août (Xinhua) -- Le ministre maltais des Affaires étrangères, Evarist Bartolo, estime qu'il faut éviter de politiser la recherche des origine du nouveau coronavirus.
"Pour nous, en ce moment, à n'en pas douter, l'ennemi doit être la pandémie et non pas être les uns contre les autres", a-t-il dit dans une interview exclusive accordée à Xinhua.
"Nous vivons une période très difficile. Cela (la pandémie) dure plus longtemps que prévu. De nouveaux variants approchent", avertit M. Bartolo.
Il se dit par ailleurs préoccupé par l'inégalité de la vaccination dans le monde, soulignant que l'Afrique souffrait d'un taux d'infection élevé mais avec un taux de vaccination extrêmement faible.
"Il s'agit d'une crise sanitaire où aucun pays ne sera en sécurité si le monde entier ne l'est pas", résume le chef de la diplomatie maltaise.
"Essayons de découvrir pourquoi et comment elle s'est produite, mais cela doit être basé sur les preuves. On ne devrait pas faire de la politique avec la santé", selon Evarist Bartolo.
Le ministre souligne que les problèmes mondiaux tels que la pandémie de nouveau coronavirus, le changement climatique, les flux migratoires et la cybersécurité ne se résoudront que par des efforts conjoints.
"Les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui en tant que pays tous différents sont en fait des problèmes mondiaux. Aucun pays ne peut les résoudre seul (...) Il est important de trouver des moyens de travailler ensemble", dit-il.
M. Bartolo salue par ailleurs les efforts de la Chine pour favoriser une collaboration mondiale, ainsi que sa contribution pour aider de nombreux autres pays, dont Malte, dans la lutte contre ce fléau.
Celui qui s'est rendu en Chine fin juillet juge sa visite très positive et productive.
Remerciant la Chine pour son aide dans les infrastructures et d'autres domaines, il dit avoir hâte de saisir l'occasion du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 2022 pour lancer davantage de projets qui bénéficieront aux deux, notamment en coopérant dans les domaines des énergies propres, du tourisme, de la santé, de l'éducation et des échanges entre peuples.
"La Chine entretient des relations avec d'autres pays quelle que soit leur taille. Il y a beaucoup de respect et d'engagement", note le ministre.
En ce qui concerne les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne (UE), M. Bartolo qualifie la Chine de partenaire important de l'Europe.
"La confrontation, c'est la pire des choses (...) Faire de la Chine un ennemi n'a pas de sens", estime le ministre, soulignant qu'"il y a beaucoup de domaines où nous pouvons travailler ensemble".
"Nous devons trouver des moyens de gérer nos différences. Cela ne veut pas dire qu'on doit être d'accord sur tout, ni qu'on doit se battre sur tout. Nous vivons dans le même monde", conclut M. Bartolo. Fin